El Siglo Futuro - Bruno Martini, ex-international du hand français, a accepté une peine de prison avec sursis pour corruption de mineur

Madrid -
Bruno Martini, ex-international du hand français, a accepté une peine  de prison avec sursis pour corruption de mineur
Bruno Martini, ex-international du hand français, a accepté une peine de prison avec sursis pour corruption de mineur / Photo: © AFP/Archives

Bruno Martini, ex-international du hand français, a accepté une peine de prison avec sursis pour corruption de mineur

Bruno Martini, l'ancien gardien de but de l'équipe de France de handball, champion du monde et actuel président de la ligue nationale (LNH), a accepté une peine de douze mois de prison avec sursis et 2.500 euros d'amende pour corruption de mineur et enregistrement d'images pédopornographiques, a indiqué mercredi le parquet de Paris, confirmant une information de Libération.

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Le parquet lui a proposé une peine de douze mois de prison avec sursis, une amende de 2.500 euros et cinq ans d'interdiction d'exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs, ce qu'il a accepté.

Cette sanction doit désormais être homologuée mercredi par un juge du tribunal judiciaire de Paris lors d'une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), sorte de plaider-coupable à la française.

Visé par une enquête depuis juin 2020 après la plainte d'un adolescent de 13 ans, Bruno Martini, 52 ans, a été interpellé lundi à Paris et placé en garde à vue, selon une source proche du dossier, confirmant une information de franceinfo. Il a ensuite été déferé mardi, en vue de la CRPC.

A ce stade, les enquêteurs n'ont pas eu connaissance d'autres victimes, hormis l'adolescent de 13 ans, a-t-on ajouté de source proche du dossier.

"Comme chacun ce (mercredi) matin je suis profondément choquée", a réagi la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra sur Twitter. "J'ai évidemment une pensée très émue pour le garçon et sa famille".

Un comité directeur exceptionnel de la LNH devait se réunir mercredi à 13h00, une réunion lors de laquelle les instances du hand français "prendront toutes les décisions qui s'imposent, tant sur le plan des sanctions disciplinaires que sur le futur de la gouvernance", a précisé la ministre.

- Carrière de dirigeant -

Bruno Martini, colosse de 1,97 m, était le gardien des Bleus champions du monde en 1995, le premier titre majeur du hand français décroché par la bande déjantée des "barjots", lançant une ère dorée pour ce sport.

De nouveau champion du monde en 2001, sa riche carrière de joueur l'a mené dans les plus grands clubs français et européens, de l'OM-Vitrolles à Montpellier -avec qui il remporte la Ligue des champions en 2003- puis Paris.

Il s'est ensuite tourné vers une carrière de dirigeant.

A la tête d'un groupe d'investisseurs, Bruno Martini a racheté en 2010 le Paris handball, occupant le poste de manager général durant plus de dix ans, y compris après son acquisition en 2012 par Qatar Sports Authority, déjà propriétaire du PSG.

A la faveur de ce rachat, le PSG Handball domine la scène nationale depuis une décennie, avec notamment neuf titres de champion de France.

Bruno Martini a lui quitté son poste début 2021, annonçant dans la foulée rejoindre l'une des plus grosses équipes de esport, la team Vitality, comme manager général.

Il a renoncé à cette fonction en novembre dernier, dans la foulée de son élection à la présidence de la LNH.

"Mes chantiers sont la visibilité, le développement économique et le positionnement", avait alors argué l'ex-international. "Il faut porter les bonnes valeurs", avait-il ajouté.

L'enquête visant Bruno Martini est la dernière d'une longue suite d'ennuis judiciaires ciblant des dirigeants du sport français.

Parmi les plus retentissantes, Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby (FFR), a été condamné en première instance le mois dernier à deux ans de prison avec sursis pour avoir noué un pacte de corruption avec l'homme d'affaires et président du club de Montpellier, Mohed Altrad. Il a fait appel de ce jugement et s'est mis en retrait, sous la pression du ministère des sports et du Comité d'éthique de la FFR.

Il a de nouveau été placé en garde à vue mardi dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée, mais en est ressorti sans poursuite à ce stade.

Quant à Noël Le Graet, le tout puissant patron de la Fédération française de football (FFF), il est visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel et a été contraint de se mettre en retrait lors d'un Comité exécutif extraordinaire.

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M.E. De La Fuente--ESF