El Siglo Futuro - Nouvelle attaque à Jérusalem-Est après la fusillade près d'une synagogue

Madrid -
Nouvelle attaque à Jérusalem-Est après la fusillade près d'une synagogue
Nouvelle attaque à Jérusalem-Est après la fusillade près d'une synagogue / Photo: © AFP

Nouvelle attaque à Jérusalem-Est après la fusillade près d'une synagogue

Une nouvelle attaque samedi à Jérusalem-Est a fait deux blessés, selon les services de secours israéliens, au lendemain de la fusillade près d'une synagogue au cours de laquelle un Palestinien a tué sept personnes.

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Après l'attaque samedi à Silwan, un quartier palestinien en bordure de la Vieille ville, la police a indiqué que le suspect avait été "neutralisé". Le Magen David Adom (MDA), équivalent israélien de la Croix-Rouge, a précisé que les deux victimes étaient un homme de 23 ans et un autre de 47 ans avec "des blessures par balles dans le haut du corps".

Un peu plus tôt, la police israélienne a annoncé l'arrestation de 42 personnes qui doivent être interrogées au sujet de l'attaque la veille près d'une synagogue à Neve Yaakov, quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte annexée par Israël.

Cette attaque, l'une des plus sanglantes à Jérusalem depuis des années, a été condamnée par l'ONU, les Etats-Unis, la France, la Turquie, la Jordanie ou encore les Emirats arabes unis.

- "Plus haute alerte" -

Dans un communiqué, celle-ci a indiqué avoir "arrêté 42 suspects pour les interroger, certains font partie de la famille du terroriste". D'autres suspects habitent son quartier, a-t-elle ajouté.

La police a indiqué dans un communiqué séparé que les forces israéliennes avaient été placées en état de "plus haute alerte".

Le chef de la police, Kobi Shabtai, a parlé de "l'une des pires attaques" subies par Israël ces dernières années".

Après l'attaque vendredi soir, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait promis "des mesures immédiates", sans plus de précisions, et appelé les Israéliens à ne pas se faire justice par eux-mêmes mais à s'en remettre à l'armée et à la police.

La nouvelle de l'attentat a été suivie par des scènes de liesse à Ramallah et dans la bande de Gaza par des habitants brandissant des drapeaux palestiniens, selon des journalistes de l'AFP.

Samedi, le mouvement libanais chiite Hezbollah a salué dans un communiqué une opération "héroïque".

Sur les lieux de la fusillade, des dizaines d'Israéliens avaient eux accueilli vendredi soir le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux cris de "Mort aux Arabes !"

"Il est particulièrement abject que cette attaque se soit produite sur un lieu de culte", a déclaré le porte-parole d'Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies.

- "Dangereuse escalade" -

Le président américain, Joe Biden, a fustigé une "atroce attaque terroriste", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Le porte-parole adjoint du département d'Etat, Vedant Patel, a confirmé le programme du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui doit se rendre à partir de dimanche en Egypte puis lundi et mardi à Jérusalem et Ramallah.

Pendant ce voyage au Proche-Orient, M. Blinken discutera "de mesures à prendre pour une désescalade des tensions", a dit M. Patel.

La fusillade est survenue au lendemain d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui a coûté la vie à neuf Palestiniens.

Israël a présenté cette opération comme une action préventive contre une cellule du mouvement islmaiste Jihad islamique qui planifiait une attaque en Israël.

En représailles, des roquettes ont été tirées dans la nuit de jeudi à vendredi vers Israël à partir de la bande de Gaza, territoire palestinien sous le contrôle du Hamas depuis 2007.

Israël a répliqué par des frappes aériennes contre ce que l'armée a présenté comme "une usine souterraine de fabrication de roquettes" du Hamas à Gaza.

Aucune victime n'a été recensée dans ces échanges de missiles.

La Jordanie voisine, qui a condamné l'attaque de vendredi soir, a appelé samedi à prendre "des mesures urgentes pour arrêter la dangereuse escalade (...) qui risque de conduire à des cycles de violences dont tout le monde paiera le prix", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

D.Torres--ESF