Papouasie: trois otages retenus par un groupe armé libérés
Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée a annoncé dimanche la libération d'un archéologue néo-zélandais et de deux guides, otages d'un groupe armé dans une région reculée pendant une semaine.
"Ce fut une semaine stressante pour toutes les personnes concernées et enfin revoir les otages sains et saufs sous la garde de notre personnel de sécurité est très important pour nous en tant que pays", a déclaré le Premier ministre James Marape.
L'archéologue Bryce Barker et ses deux collègues papouanes-néo-guinéennes ont été vus dimanche escortés par la police sur le tarmac de l'aéroport de Port-Moresby, la capitale.
M. Barker, professeur à l'université du Queensland du Sud en Australie, ainsi que les deux guides, étaient retenus depuis dimanche dernier dans une région montagneuse reculée, à environ 570 kilomètres au nord-ouest de la capitale.
L'homme avait au départ été identifié par erreur comme un ressortissant australien.
Une quatrième otage, également papouane-néo-guinéenne et qui faisait partie du même groupe d'universitaires, avait été relâchée mercredi.
Les ministres australien et néo-zélandais des Affaires étrangères ont salué la nouvelle et remercié les autorités de Papouasie.
Les collègues d'université de M. Barker ont aussi exprimé leur "soulagement", a rapporté la vice-présidente de l'établissement, Geraldine Mackenzie.
Le professeur "très respecté" était en voyage de recherche dans ce pays qu'il connaît bien.
Les ravisseurs demandaient une rançon d'un million de dollars, une somme colossale pour ce pays parmi les plus pauvre de la région. Les preneurs d'otages ont ensuite revu leurs exigences à la baisse, au cours d'une semaine de négociations tendues avec la police.
La somme initiale n'a pas été payée, a affirmé M. Marape, qui a mentionné des "opérations secrètes" pour délivrer les otages.
Les autorités de Papouasie ont peu d'influence dans l'arrière-pays montagneux, recouvert de jungle, où les conflits tribaux et le trafic d'armes ont augmenté ces dernières années.
G.Alamilla--ESF