Une de Libération: Rachida Dati accuse Anne Hidalgo et dénonce un "conflit d'intérêts"
La ministre de la Culture Rachida Dati s'en est pris vendredi à la maire de Paris et à Libération, après la une du quotidien mardi affirmant qu'elle aurait touché plus de 800.000 euros comme avocate d'Orange tout en étant député européenne.
"J'ai un métier, j'ai été magistrat, c'est comme ça que je suis devenue avocate, c'est autorisé par la loi: vous pouvez être parlementaire élue et avocate", s'est défendue la ministre sur RTL.
"Que la Mairie de Paris se serve de ce journal, puisque ce journaliste est un ami de Madame Hidalgo, pour pouvoir m'attaquer sur quelque chose de légal, est-ce normal ?" s'est interrogée Mme Dati.
"Est-ce que ce journal, qui est subventionné par la Mairie de Paris, qui s'attaque à Rachida Dati, est-ce déontologique ?" a-t-elle ajouté, questionnant un possible "conflit d'intérêts".
Rachida Dati s'en est également pris à Anne Hidalgo en affirmant que "contrairement à la maire de Paris" elle ne vivait "pas sur l'argent public."
Mardi, le journal Libération avait révélé que la ministre de la Culture aurait touché plus de 800.000 euros comme avocate d'Orange, alors qu'elle était députée européenne, entre 2010 et 2018.
L'ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy et ex-députée européenne est mise en examen pour corruption et trafic d'influence passif par personne investie d'un mandat électif public depuis juillet 2021, dans l'enquête sur des contrats noués par une filiale de Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG.
Peu après sa nomination rue de Valois, l'actuelle maire du 7e arrondissement de la capitale avait confirmé son intention de briguer la mairie de Paris en 2026.
K.Baro--ESF