Le bébé enlevé près de Paris et retrouvé aux Pays-Bas semble en bonne santé
L'état de santé du bébé né grand prématuré à Paris et retrouvé dans un hôtel d'Amsterdam ne suscite pas d'inquiétudes, selon le procureur de Mons, en Belgique, qui a dit ne disposer d'aucune information sur les motivations des parents, qui ont été interpellés.
"A l'heure où je vous parle, les informations sont plutôt rassurantes quant à son état de santé", a déclaré samedi Vincent Macq lors d'un point de presse, précisant que l'interpellation des parents, qui a eu lieu à Amsterdam vendredi vers 19H00, s’était déroulée "sans heurts".
Le bébé avait été enlevé lundi soir par ses parents dans le service de néonatalogie d'un hôpital à Aulnay-sous-Bois, près de Paris. Le nouveau-né, alors seulement âgé de 17 jours, y bénéficiait de soins constants en couveuse, étant né avec huit semaines d'avance.
Quelques heures après la fuite des parents, sortis de la maternité avec l'enfant dans un cabas, les autorités françaises avaient déclenché une alerte-enlèvement. Elle avait été levée mardi soir alors que les parents du nourrisson étaient suspectés d'avoir gagné la Belgique.
La police fédérale belge avait ensuite pris le relais et diffusé mardi soir un appel à la population. Puis la voiture du couple avait été retrouvée mercredi matin dans la ville belge de Charleroi, selon la police locale.
Lors de l'interpellation, dans un hôtel d'Amsterdam trois adultes étaient présents : les parents du petit Santiago et sa grand-mère, a précisé le procureur du roi de Mons-Tournai. Deux autres enfants étaient également sur place: "la sœur de Santiago très vraisemblablement" et un autre qui reste à identifier.
"Les parents ont été privés de liberté", a-t-il ajouté, sans autres précisions, soulignant que la police néerlandaise était en charge du dossier.
- Ecoutes téléphoniques -
Interrogé sur le déroulement de l'enquête, le procureur du roi de Mons-Tournai a souligné que l'analyse des données téléphoniques, ainsi que des écoutes avaient joué un rôle déterminant.
"C'est jeudi qu'on se rend compte qu'il y a une piste qui s'oriente vers les Pays-Bas car le roaming néerlandais est activé", a-t-il expliqué.
"Qu'est-ce qui les a motivé? Je pense que la suite de la procédure française en dira plus", a ajouté le procureur belge.
Le parquet de Bobigny (nord-est de Paris) est lui aussi jusqu'ici resté très prudent sur les motifs de l'enlèvement mais il est probable que les parents âgés de 23 et 25 ans aient craint de perdre la garde de leur enfant et qu'il ne soit placé. Ils avaient eu, le jour des faits, un entretien avec les équipes de l'hôpital.
Trois personnes de leur entourage avaient été arrêtées mardi en France. Deux hommes, un mineur et un majeur, ont été inculpés pour enlèvement et séquestration d'un mineur de moins de 15 ans en bande organisée et incarcérés provisoirement. Ils avaient reconnu avoir accompagné le couple et le nourrisson dans leur fuite en Belgique.
Interrogé sur les étapes à venir maintenant que le bébé a été retrouvé, Vincent Macq a souligné qu'il fallait passer à l'exécution du mandat d'arrêt européen par les autorités néerlandaises.
"La suite du dossier, ce n'est plus une histoire belge", a-t-il conclu.
M.F.Ramírez--ESF