L'Amérique se replonge dans les "mensonges" de Trump autour de l'élection de 2020
A quel moment Donald Trump a-t-il compris qu'il avait perdu l'élection face à Joe Biden? Et pourquoi s'obstine-t-il encore à affirmer le contraire? La commission parlementaire qui enquête sur l'assaut du Capitole tentera lundi matin de fournir des réponses à ces questions cruciales.
Ce groupe d'élus, qui a placé l'ancien président américain au centre d'une "tentative de coup d'Etat" dévoilera lors d'une audition comment dans la nuit du 3 au 4 novembre 2020, date de l'élection présidentielle, "Donald Trump a décidé de proclamer (sa) victoire, même si les données du moment ne le confirmaient pas", a indiqué une source parlementaire.
"Nous allons entendre des témoins (...) qui parleront du fait que l'ancien président n'avait pas les résultats pour gagner, qu'il a été informé encore et encore qu'il n'avait pas les résultats pour gagner", a-t-elle déclaré.
Ce groupe d'élus de la Chambre, sept démocrates et deux républicains, enquête depuis près d'un an sur la responsabilité de Donald Trump dans l'assaut du Capitole par ses partisans, qui ont tenté d'interrompre la certification de la victoire de Joe Biden, convaincus de fraudes à la présidentielle de 2020.
- "Centaines de millions de dollars" -
Lors de sa première audition consacrée à la présentation de leurs conclusions, la commission avait replongé jeudi dernier l'Amérique dans la violence de l'attaque du Congrès américain le 6 janvier 2021, dévoilant des vidéos inédites de l'assaut.
L'audition de lundi se concentrera elle sur "la décision de Donald Trump de faire fi de la volonté des électeurs, de se déclarer victorieux à une élection qu'il avait perdue, de propager des accusations de fraude et d'ignorer les décisions des tribunaux lorsqu'elles n'étaient pas en sa faveur", a assuré une source parlementaire.
Ce groupe d'élus promet aussi des nouvelles révélations sur la façon dont "l'appareil politique de l'ancien président a utilisé ces mensonges sur la fraude électorale pour récolter des dons, amassant des centaines de millions de dollars entre le jour de l'élection et le 6 janvier" 2021.
Citant une "urgence familiale", l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, qui devait comparaître lundi, a finalement fait faux bond à la dernière minute.
Le principal intéressé Donald Trump a à plusieurs reprises dénoncé cette commission comme "une chasse aux sorcières", qui fait selon lui "honte à l'Amérique".
Son parti a d'ores et déjà promis d'enterrer ses travaux s'il venait à prendre le contrôle de la Chambre lors des législatives de mi-mandat en novembre.
M.Echeverria--ESF