80 plaintes de supporters pour vols et violences en marge de la finale de la Ligue des champions
Un mois après le fiasco de l'organisation de la finale de la Ligue des Champions, 80 plaintes de supporters anglais et espagnols pour vols et violences ont été recensées mardi par le parquet de Bobigny.
Ces plaintes concernent "essentiellement des faits de vols simples ou aggravés ou des violences", a précisé le parquet.
Les vols (notamment de montres de luxe) ont plutôt eu lieu après le match, sur le trajet entre le Stade de France et les transports en commun, d'après une source proche du dossier.
Le 10 juin, le parquet avait ouvert une enquête, confiée au commissariat de Saint-Denis, pour "vols, vols aggravés et violences aggravées" pour recueillir les plaintes déposées par les supporters via un formulaire dédié disponible sur les sites des ambassades de France au Royaume-Uni et en Espagne.
Le formulaire est ensuite envoyé par voie postale au procureur de la République de Bobigny, dont dépend le Stade de France.
Engorgements aux points de contrôle, accès insuffisamment surveillés, faux billets, intrusions... La prestigieuse finale de la Ligue des Champions le 28 mai au Stade de France entre le Real Madrid et Liverpool s'est transformée en fiasco au cours d'une soirée où les dysfonctionnements se sont accumulés.
Gérald Darmanin a reconnu mardi sur RTL "une part de responsabilité" dans le chaos sécuritaire de l'événement sportif, réitérant ses "excuses" auprès des supporters "qui ont subi cette mauvaise gestion".
"S'il y a quelque chose qui s'est mal passé au Stade de France, c'est la lutte contre la délinquance", a soutenu le ministre qui, le soir de la finale, avait rejeté la faute sur les supporters de Liverpool venus sans billet ou avec de faux billets.
Depuis le 30 mai, soit deux jours après le match, le parquet de Bobigny est également chargé de l'enquête pour "escroquerie en bande organisée" sur les faux billets, ouverte à la suite d'un signalement du préfet de police de Paris Didier Lallement.
Celle-ci a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la police judiciaire parisienne.
M.L.Blanco--ESF