Affaire Le Tan: la réclusion à perpétuité, avec 22 ans de sûreté, requise contre Reiser
La réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté: la peine maximale a été requise lundi à l'encontre de Jean-Marc Reiser, l'assassin présumé de Sophie Le Tan qui a reconnu avoir tué et démembré la jeune étudiante mais nie toute préméditation.
"Sans surprise, je vous demanderai de répondre oui à la question de savoir s'il a volontairement donné la mort. Et à la question de la préméditation, je vous demanderai aussi de répondre oui", a lancé aux jurés de la cour d'assises du Bas-Rhin l'avocat général, Laurent Guy.
Celui-ci a requis "une peine extrêmement lourde", la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, la plus lourde encourue par M. Reiser.
M. Reiser est jugé depuis une semaine pour l'assassinat de Sophie Le Tan, dont le squelette incomplet avait été retrouvé dans une forêt en octobre 2019, plus d'un an après sa disparition.
L'étudiante strasbourgeoise a disparu le 7 septembre 2018, jour de ses 20 ans, après être allée visiter l'appartement de M. Reiser à Schiltigheim, au nord de Strasbourg.
Les preuves, notamment génétiques et téléphoniques, ont rapidement convergé vers celui qui, après deux ans et demi de dénégations, a fini par reconnaître début 2021 avoir tué et démembré Sophie Le Tan, des aveux maintenus au début de son procès lundi.
Il nie toujours en revanche avoir prémédité son acte et avoir tendu un piège à l'étudiante, notamment en ayant diffusé une fausse annonce locative à laquelle elle avait répondu.
"L'arrivée de Sophie Le Tan dans cet appartement ne doit rien au hasard (...) C'est bien dans un piège qu'elle est tombée", a insisté l'avocat général, évoquant "un rayon de soleil brisé net" par une "ombre noire, sombre, glaçante".
Déjà condamné pour deux viols, Jean-Marc Reiser est jugé pour assassinat. La défense doit plaider en fin d'après-midi.
Le verdict est attendu mardi.
M.F.Ramírez--ESF