El Siglo Futuro - Tirs policiers après refus d'obtempérer près de Lyon: un mort et un homme entre la vie et la mort

Madrid -
Tirs policiers après refus d'obtempérer près de Lyon: un mort et un homme entre la vie et la mort
Tirs policiers après refus d'obtempérer près de Lyon: un mort et un homme entre la vie et la mort / Photo: © AFP/Archives

Tirs policiers après refus d'obtempérer près de Lyon: un mort et un homme entre la vie et la mort

Le parquet de Lyon a ouvert vendredi une enquête pour "refus d'obtempérer aggravé" après que des policiers ont ouvert le feu, faisant un mort et un blessé en état de mort cérébrale, lors du contrôle d'une voiture signalée volée, près de Lyon.

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L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a parallèlement été chargée d'une enquête pour violences avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a indiqué le parquet de Lyon dans un communiqué.

Les deux policiers ayant fait usage de leur arme ont été placés en garde à vue et sont actuellement entendus par la "police des polices".

L'enquête pour recel de vol, refus d'obtempérer aggravé et violences avec arme sur agents de la force publique a, elle, été confiée à la Sécurité publique départementale.

Les faits se sont déroulés vers 0h05 dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, une commune sensible toute proche de Lyon, selon la même source.

Quatre fonctionnaires de police, en patrouille de nuit, ont repéré un véhicule stationné signalé volé sur le parking d'un centre commercial, en bord de périphérique, selon des informations concordantes réunies par l'AFP.

Alors que les policiers s'apprêtaient à contrôler l'automobile suspecte, le conducteur enclenchait la marche arrière puis la marche avant, percutant un policier qui se trouvait projeté sur le capot du véhicule.

La voiture poursuivait sa progression et deux policiers, dont celui positionné sur le capot, faisaient usage de leur arme à plusieurs reprises. L'automobile finissait sa course une centaine de mètres plus loin, selon le communiqué du parquet de Lyon.

Les policiers découvraient dans l'habitacle du véhicule deux hommes très grièvement blessés et leur prodiguaient les premiers secours.

Les pompiers rapidement sur place constataient le décès du passager tandis que le conducteur était transporté à l'hôpital en urgence absolue, selon le parquet. Selon une source policière, il se trouve en état de mort cérébrale.

Selon la police, le passager était âgé de 20 ans et le conducteur est âgé de 26 ans.

- Connus de la police -

Le fonctionnaire de police percuté a été légèrement blessé aux jambes et transporté à l'hôpital pour examen, selon le parquet.

Le passager du véhicule, décédé, était connu pour vol et recel et le conducteur, grièvement blessé, pour vol à main armée, cambriolage et trafic de stupéfiants, selon une source proche du dossier.

"Nous avons depuis de nombreuses années (...) de plus en plus de refus d'obtempérer (....). La loi a été modifiée pour renforcer les pouvoirs de policiers et de gendarmes et condamner ces personnes. Je ne doute pas du travail de la police", a commenté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une visite en Corse, "sans présumer de la façon dont les policiers ont fait leur travail" à Lyon.

"On est sur toutes les caractéristiques d'un refus d'obtempérer", a estimé Nicolas Bujdo, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale. "Les collègues vont au contrôle d'un véhicule volé, qui démarre, et ils effectuent des tirs de riposte. Ils ont tiré pour sauver leur vie", a-t-il déclaré à l'AFP.

Sur 14.240 refus d’obtempérer comptabilisés en 2021 par la police nationale, 157 ont abouti à des "usages d’armes à feu sur des véhicules en mouvement", selon des chiffres donnés par la porte-parole de la police nationale sur Europe 1 en juin 2022, après un cas survenu à Paris.

Le refus d'obtempérer vise une personne qui "refuse consciemment de s'arrêter après l'ordre d'un agent clairement identifié comme tel" et constitue un délit, "puni d'un emprisonnement maximum d'un an, évidemment porté à cinq ans lorsqu'il y a une mise en danger de la vie d'autrui", selon la même source.

D.Sánchez--ESF