El Siglo Futuro - "Balle Perdue 2" sur Netflix: vous reprendrez bien des poursuites

Madrid -
"Balle Perdue 2" sur Netflix: vous reprendrez bien des poursuites
"Balle Perdue 2" sur Netflix: vous reprendrez bien des poursuites / Photo: © AFP

"Balle Perdue 2" sur Netflix: vous reprendrez bien des poursuites

Le film français "Balle Perdue 2" promet encore davantage de poursuites musclées sous le soleil d'Occitanie que son premier volet, qui avait été plébiscité sur Netflix en 2020.

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Ce deuxième volet prévu sur la plateforme le 10 novembre se passe essentiellement sur la route, notamment dans la vieille Renault 21 Turbo du héros, armée de crochets électriques et d'un moteur dopé, poursuivi par la police ou les méchants.

En 2020, le premier volet de ce thriller musclé à la française avait cumulé plus de 37 millions de vues dans le monde après son premier mois d'exploitation, laissant les autres films et séries françaises au garage.

Entre deux fusillades, le scénario ne s'écarte pas des codes du genre: le mécanicien Lino (Alban Lenoir, remarqué en skinhead dans "Un Français", en 2015), devenu policier, chasse les trafiquants de drogue et veut venger son frère et son mentor, tués dans le premier volet.

Sa collègue Julia (Stéfi Celma, vue dans "Dix pour cent") veut l'empêcher de céder à la vengeance.

"Les voitures sont les extensions des personnages", explique le réalisateur Guillaume Pierret dans un entretien à l'AFP: la R21 du héros renaît de ses cendres, se pare du bleu de la police et prend des coups.

La R21 Turbo, berline phare de Renault à la fin des années 1980, a été choisie par Guillaume Pierret parce qu'il cherchait une "épave", impressionnante une fois ressuscitée. S'il avait déjà utilisé la R21 dans un de ses courts-métrages d'action, il l'a aussi reprise parce qu'elle a vraiment servi à la gendarmerie sur autoroute.

La Mégane RS de Julia, également utilisée par les forces de l'ordre, a quant à elle un "look féminin, très puissant".

- Moins faste, plus furieux -

Si le budget était de "quelques petits millions" pour le premier opus, et premier long-métrage de Guillaume Pierret, son succès a poussé Netflix à doubler la mise.

Ca se voit: en partenariat avec Renault, une trentaine de voitures ont été détruites pendant le tournage, les Mégane, Scénic et Talisman de la cavalerie se percutant dans des gerbes d'étincelles, comme au bon vieux temps des "Taxi" produits par Luc Besson.

Les cascades sont orchestrées par David Julienne, petit-fils du grand cascadeur Rémy Julienne. Moins pyrotechniques que les folies de la série "Fast & Furious", elles sont plutôt inspirées des poursuites millimétrées de "Jason Bourne" ou "Jack Reacher", souligne le réalisateur.

Une des scènes majeures voit la R21 poursuivie par la police dans le Verdanson, un ruisseau canalisé qui traverse Montpellier, où le film a été présenté en avant-première début octobre.

D'autres scènes ont été tournées sur l'autoroute A75 qui traverse le Larzac. Ou dans des fermes perdues des collines d'Occitanie, qui sous la lumière froide de l'hiver prennent des airs de Nevada.

Guillaume Pierret revendique ce cinéma d'action "qui fédère beaucoup de gens", avec des héros en souffrance, une tension permanente et des bagarres musclées.

S'il est rare en France, et que son film ne sort pas en salles, c'est parce que "c'est un cinéma difficile à fabriquer, et qui a l'air cher", selon lui. "Les distributeurs n'ont pas envie de prendre des risques et confier les clés à un mec qui vient de nulle part, même s'ils sont très intéressés", explique le jeune réalisateur.

Amazon Prime emprunte une route parallèle vendredi 4 novembre en diffusant le road-movie policier "Overdose", tourné aussi à la frontière espagnole mais orchestré par un officier du polar français, Olivier Marchal.

Netflix, de son côté, a déjà signé pour un troisième opus de "Balle Perdue", toujours dans la même région. "On est obligés d'aller encore plus loin. J'ai déjà des idées dangereuses: on verra si c'est faisable", se réjouit Guillaume Pierret.

La R21 Turbo pourrait-elle passer à l'électrique? Ses crochets, qui font sauter en l'air les ennemis, "sont ma version de l'électrique", plaisante le réalisateur. "Mais au bout d'un moment, ce type de tournage polluant qu'on fait va devoir s'arrêter. Et le son des électriques m'intéresse beaucoup", souligne Guillaume Pierret.

S.Martinez--ESF