La Bourse de Paris poursuit son rebond, aidée par la chute des cours du pétrole
La Bourse de Paris poursuivait son rebond lundi, à l'unisson de ses consoeurs européennes, aidée par la détente des cours du brut et une nouvelle session de négociations entre Kiev et Moscou qui fait espérer un cessez-le-feu.
A 11H00 Paris, l'indice CAC 40 progressait de 2,24% à 6.400,25 points. Vendredi, la cote parisienne avait pris 0,85%, un rebond qualifié de technique après plusieurs séances chaotiques dans un contexte de guerre en Ukraine.
Francfort prenait 3,11% à 14.051,39 points et Milan s'octroyait 2,15% alors que le prix du baril de WTI américain baissait fortement lundi, lesté par de potentiels progrès dans les négociations entre l'Ukraine et la Russie, mais également par le confinement de Shenzhen, centre technologique du sud de la Chine
Vers 09H55 GMT (10H55 à Paris) le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril chutait de 5,06% à 103,80 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord cédait de son côté 4,03% à 108,13 dollars.
Les marchés sont "une fois encore soutenus par l’espoir suscité par les discussions entre la Russie et l’Ukraine, même si la poursuite des opérations militaires russes dans le pays laisse les investisseurs sceptiques", observe Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance, s'attendant à une séance "une nouvelle fois volatile".
En Ukraine, les combats continuent à faire rage, mais une nouvelle session de pourparlers entre Kiev et Moscou est prévue ce lundi et les deux camps ont fait état de progrès au niveau diplomatique.
Les investisseurs attendent également les conclusions de la réunion de politique monétaire de la réserve fédérale américaine qui se tiendra mardi et mercredi.
"C’est une semaine à très haut risque pour les marchés alors que la politique monétaire va revenir sur le devant de la scène. La Réserve Fédérale devrait annoncer une première hausse de taux de 25 points de base mercredi ainsi que discuter du processus et des conditions de réduction du bilan de l’institution", souligne Christopher Dembik, responsable recherche et stratégie pour la Saxo Bank.
La banque centrale américaine va ainsi progressivement mettre un terme au soutien monétaire mis en place tout au long de la période de pandémie de Covid-19. Elle marche sur des oeufs car les incertitudes concernant la guerre en Ukraine persistent faisant craindre une stagflation, autrement dit une diminution de la croissance entraînée par une montée des prix qui réduit le pouvoir d'achat des ménages.
Sanofi déçoit sur une étude dans le cancer du sein
Sanofi chutait de 4,90% à 89,03 euros après avoir publié des résultats jugés décevants pour sa molécule amcenestrant. Ce dérégulateur n'a pas atteint son critère d'évaluation primaire dans un essai clinique de phase 2 dans le cancer du sein avancé ou métastatique.
EDF anticipe un plongeon de son résultat pour 2022
Le titre cédait 0,34% à 8,70 euros. le producteur d'électricité EDF a annoncé lundi revoir fortement à la baisse sa prévision d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) pour l'année 2022, en raison des problèmes de corrosion de son parc nucléaire et du volume d'électricité que l'Etat le force à vendre à bas prix.
Le chiffre d'affaires d'Orpea en hausse sur 2021
Le géant des Ehpad et cliniques privées, dans la tourmente depuis la parution en janvier du livre-enquête "les Fossoyeurs", a vu l'an dernier son chiffre d'affaires progresser de 9,2% à 4,285 milliards d'euros. L'action prenait 2,25% à 38,16 euros. Dans la foulée, Korian l'imitait (+1,79% à 19,95 euros).
R.Salamanca--ESF