La Bourse de Paris rebondit de 3,68% sur un espoir de paix
La Bourse de Paris a rebondi de 3,68% mercredi, retrouvant un peu d'optimisme après des signes positifs concernant les négociations entre l'Ukraine et la Russie et des promesses de soutien aux marchés chinois.
L'indice CAC 40 a repris 233,64 points à 6.588,64 points au lendemain d'une petite baisse de 0,23%.
Un statut de neutralité pour l'Ukraine est au coeur des pourparlers russo-ukrainiens selon le Kremlin.
"Il y a des formules très concrètes qui, je pense, sont proches d'un accord", a affirmé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov
Pour Philippe Cohen, gérant de Kiplink Finance, "le marché a un petit espoir que les demandes de Moscou s'arrêtent à un statut de neutralité pour l'Ukraine similaire à celui de l'Autriche ou de la Suède".
Mais le négociateur-en-chef ukrainien a rejeté cette proposition, sans démentir des discussions sur une neutralité, et a insisté sur des "garanties de sécurité absolues" face à la Russie.
Les indices boursiers, à Paris et ailleurs en Europe, ont "maintenu leur hausse malgré le refus de l'Ukraine d'adopter ce statut de neutralité pour l'instant" car "un compromis est déjà plus réalisable" qu'au début du conflit, lorsque les déclarations de Vladimir Poutine montraient une volonté de "démanteler l'Ukraine" rappelle Philippe Cohen. Il reste cependant prudent "connaissant les revirements de Poutine".
Le CAC 40 a même bondi temporairement de 5% après la publication d'un article par le média Financial Times relatant un brouillon d'accord de paix.
En première partie de séance, c'est la promesse des autorités chinoises de soutenir les marchés afin de garantir leur stabilité qui a "permis de relancer les marchés", commente Philippe Cohen.
Les investisseurs attendent encore le communiqué de la banque centrale américaine (Fed) à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire, ainsi que la conférence de presse de son président, Jerome Powell.
La question sera de savoir combien de relèvement de taux sont à prévoir cette année.
En France, le gouvernement a annoncé un "plan de résilience" face aux conséquences économiques du conflit en Ukraine dans lequel des aides déployées pendant la crise sanitaires sont remobilisées, ainsi que la prise en charge des surcoûts engendrés par la flambée des prix de l'énergie.
Le trio exposé à la Russie grimpe
Les trois valeurs du CAC 40 les plus exposées à la Russie sont fortement remontées. Renault a bondi de 7,72% à 24,77 euros, Société Générale de 9,13% à 25,16 euros et Alstom de 7,47% à 21,59 euros.
Le luxe et la tech portés par la Chine
Les engagements des autorités chinoises ont profité aux secteurs du luxe, très sensibles à la Chine, et de la tech.
Hermès a pris 7,54% à 1.197,50 euros et Kering 5,53% à 588 euros. LVMH (+6,59% à 628,90 europs) va proposer de repousser l'âge limite du directeur général et ainsi permettre à son PDG Bernard Arnault de rester plus longtemps à la tête du groupe.
STMicroelectronics a grimpé de 7,48% à 37,78 euros, Worldline de 4,84% à 42,10 euros, Dassault Systèmes de 3,38% à 43,72 euros et Soitec de 9,82% à 162,20 euros.
Publicis cède le contrôle de ses activités en Russie
Le géant mondial de la communication (+4,72% à 58,10 euros) a annoncé arrêter ses investissements en Russie et céder le contrôle de ses agences dans le pays à la direction locale, afin de préserver l'emploi de ses 1.200 collaborateurs.
L.Balcazar--ESF