Retour à la prudence à la Bourse de Paris (-1,15%)
La Bourse de Paris se repliait clairement mercredi matin (-1,15%) au lendemain d'une forte progression suscitée par des signes d'apaisement dans la guerre en Ukraine, les nouvelles semblant moins bonnes sur le terrain.
Vers 10H40, l'indice CAC 40 reculait de 1,15% à 6.713,85 points après avoir progressé de 3,08% la veille.
"La situation reste fragile ce qui freine une hausse supplémentaire", observe Andreas Lipkow, analyste de Comdirect. Et "tant qu'aucun contrat n'est signé entre la Russie et l'Ukraine, le sujet devrait continuer à entrainer de fortes variations" sur les marchés.
La ville de Tcherniguiv, dans le Nord de l'Ukraine, a été victime de bombardements "toute la nuit", a annoncé mercredi le gouverneur de la région, malgré l'annonce la veille par Moscou d'une réduction de son activité militaire dans cette zone.
Les nouvelles sur le front économique n'étaient pas plus positives en Allemagne où l'influent groupe d'économistes qui conseille le gouvernement a sabré dans sa prévision de croissance 2022 pour la première économie européenne, révisée de 4,6% à 1,8% en raison de la guerre en Ukraine.
Le comité, couramment appelé "les sages", s'attend également à un pic d'inflation de 6,1% cette année avant une baisse à 3,4% en 2023, quand la croissance du PIB devrait rebondir à 3,6%, selon un communiqué.
Mardi, les investisseurs avaient été rassurés par des espoirs de paix qui réduisent les craintes de pénuries de matières premières, et par conséquent d'inflation.
L'industrie à la peine
Le secteur de l'industrie, première à subir des baisses d'approvisionnement en cas d’arrêt des livraisons russes, souffrait à l'instar des valeurs automobiles Renault (-5,23%), Stellantis (-2,26%), Faurecia (-6,40%), Valeo (-4,83%) et Michelin (-2,56%). Saint-Gobain (-3,45%), Safran (-2,71%) et Airbus (-2,50%) étaient aussi affectés.
URW mise sur l'analyse des données
Le géant des centres commerciaux Unibail Rodamco Westfield (URW) va miser sur la publicité ciblée et l'exploitation des données pour dégager davantage de revenus. L'action cédait 0,36% à 68,34 euros.
M.Ortega--ESF