Hausse du prix de l'essence: les VTC manifestent à Rungis, Nantes et Bordeaux
Plus d'une centaine de chauffeurs VTC ont manifesté mercredi matin à Rungis, à Bordeaux et à Nantes, pour demander plus de protection alors que la hausse du prix de l'essence grève leurs revenus, selon des sources syndicales et les pouvoirs publics.
Une quarantaine de chauffeurs a bloqué entre 05H00 et 10H30 une des portes du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne), selon des images diffusées par le syndicat INV, qui a lancé la manifestation.
Le syndicat demande que le gouvernement fasse pression sur les plateformes de VTC pour augmenter et clarifier les tarifs, limite le nombre d'inscrits, et accompagne la hausse des prix des carburants, selon un communiqué diffusé mardi. Il prévoit une nouvelle action jeudi matin à Paris, sur la place d'Italie.
A Bordeaux, un cortège de 75 VTC a bloqué la rocade à partir de 07H00, selon la préfecture.
Ils étaient "une centaine" selon les organisateurs, qui comptabilisent 1.600 chauffeurs sur Bordeaux, et revendiquent également des places dédiées devant la gare et l’aéroport pour prendre les clients en toute sécurité.
A Nantes, une vingtaine de chauffeurs de VTC ont lancé à 08H00 une opération de filtrage sur le périphérique, notamment sur les deux ponts de la Loire, Cheviré et Bellevue.
"On veut montrer qu’on est présents. On en est à revendiquer la difficulté de notre travail. Cela fait 10 ans que le métier de VTC existe, il y a des plateformes qui nous exploitent, 10-12h sans avoir de suivi derrière, la hausse du carburant, on a l’impression de ne pas être pris en compte par l’Etat", a déclaré un des organisateurs de la manifestation joint au téléphone par l’AFP.
Les organisateurs se disaient "un peu déçus" de la faible mobilisation. "On voulait quelque chose d’un peu costaud. On est vingtaine alors qu’on est environ 300 à travailler sur Nantes", a ajouté ce coorganisateur de la manifestation. "Ce n’est pas courant qu’on manifeste, mais avec la hausse du carburant, les routiers, les agriculteurs, ont tous eu quelque chose, sauf les VTC".
Après une vague de mobilisation fin mars, des actions étaient également prévues mercredi à Lyon et Toulouse.
S.Lopez--ESF