Atos: délais jusqu'à mercredi pour décision sur les offres de reprise de Onepoint et Kretinsky
Atos, lourdement endetté, a annoncé lundi avoir reçu deux offres "révisées" de restructuration financière, l'une de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky et l'autre d'un consortium mené par Onepoint, son principal actionnaire, avec l'objectif d'assurer "un soutien maximal" à l'une de ces propositions d'ici mercredi.
"Le conseil d'administration d'Atos a autorisé le management à travailler avec les créanciers financiers de la société (...) afin d'assurer qu'un soutien maximal à l'une de ces propositions soit susceptible d'être assuré d'ici le 5 juin 2024, dans le but de parvenir à un accord final de restructuration financière d'ici juillet 2024", a indiqué le groupe informatique français dans un communiqué.
Atos, pilier technologique des JO de Paris cet été, avait annoncé avoir besoin de 1,1 milliard d'euros de liquidités pour son activité en 2024-2025 et vouloir réduire de 3,2 milliards d'euros sa dette brute, de 4,8 milliards d'euros, pour sauvegarder son activité.
"350 millions d'euros de financement supplémentaire à court terme (sont) en cours de négociation dans le cadre des propositions financières révisées soumises", a indiqué la direction d'Atos lundi.
Parmi les deux offres "révisées" encore en lice figurent celle d'EPEI, du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (en discussions pour racheter une partie d'Atos, avant rupture des négociations en février), allié au fonds Attestor, et celle de Onepoint, premier actionnaire de l'entreprise avec environ 11% du capital, dans un consortium comptant également la société d'investissement de l'homme d'affaires Walter Butler, l'entreprise Econocom, et un groupe de "certains créanciers" d'Atos.
L'offre de David Layani, patron de Onepoint, prévoyait dans un premier temps une restructuration de la dette à hauteur de 3,2 milliards d'euros et un apport de 1,8 milliard d'euros, dont 350 millions d'argent frais.
M. Kretinsky et Attestor avaient indiqué avoir soumis une offre "entièrement financée" pour reprendre "l'ensemble du périmètre d'Atos", qui prévoit l'annulation de 4 milliards d'euros de dette. Ils se disaient prêts à apporter 1,9 milliard d'euros au groupe, dont 600 millions d'euros de fonds propres et 1,3 milliard de "financements opérationnels".
"La mise en œuvre des propositions entraînera dans tous les cas de figure une dilution massive des actionnaires actuels d'Atos", a prévenu le groupe informatique français.
Partenaire informatique mondial du Comité international olympique (CIO) depuis 2002, Atos sera l'un des piliers technologiques des JO-2024 de Paris (26 juillet-11 août), avec pour missions la gestion des accréditations, la diffusion instantanée des résultats, ou encore la cybersécurité.
A.Barbero--ESF