El Siglo Futuro - Wall Street réagit plutôt en baisse aux fortes créations d'emplois

Madrid -
Wall Street réagit plutôt en baisse aux fortes créations d'emplois
Wall Street réagit plutôt en baisse aux fortes créations d'emplois / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Wall Street réagit plutôt en baisse aux fortes créations d'emplois

La Bourse de New York était plutôt orientée à la baisse vendredi après de fortes créations d'emplois en mai aux Etats-Unis, qui ont fait bondir les taux obligataires et reculer l'idée d'une prochaine réduction des taux de la Fed.

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Après un recul à l'ouverture, l'indice Dow Jones parvenait à grappiller 0,05% mais le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,21% et le S&P 500 se repliait de 0,08% vers 14H15 GMT.

L'économie américaine a créé bien plus d'emplois que prévu en mai avec 272.000 embauches contre 165.000 le mois d'avant et 190.000 prévues.

Si ces chiffres sont en soi "une bonne nouvelle pour les travailleurs qui cherchent un emploi", ils constituent aussi une mauvaise nouvelle pour les marchés car cela "aide à repousser la date de la prochaine baisse des taux de la Réserve fédérale", a indiqué Robert Frick de Navy Federal Credit Union.

Les taux obligataires ont immédiatement bondi après la publication, passant à 4,41% au lieu de 4,28% la veille pour ceux à dix ans.

Cette hausse a été suivie par une envolée du dollar qui prenait 0,60% par rapport à l'euro à 1,0825 dollar pour un euro, vers 13H40 GMT.

"Ces chiffres de l'emploi éliminent toute chance que la Fed réduise ses taux d'intérêt en juillet", a indiqué Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics.

"Toutefois notre hypothèse de base reste qu'une série de chiffres beaucoup plus faibles est à venir, ce qui permettra un assouplissement de la politique monétaire en septembre", a-t-il ajouté dans une note.

Les investisseurs étaient aussi refroidis par la hausse de 0,4% du salaire horaire en mai, dont la pmrogession remonte sur un an à 4,1% contre 3,9%. La progression des salaires peut nourrir l'inflation.

Le taux de chômage, mesuré par une enquête séparée, est lui monté à 4% au lieu de 3,9%. Le fort nombre de travailleurs cumulant deux, voire trois emplois peut expliquer en partie la distorsion entre l'évolution des embauches en hausse et celle du taux de sans emplois en hausse également.

A la cote, l'action vedette Nvidia perdait presque 2% alors qu'elle sera divisée par dix après la clôture.

La capitalisation en Bourse du concepteur de puces pour l'intelligence artificielle (IA) a atteint les 3.000 milliards de dollars cette semaine et se tient au côte à côte avec Apple, à la deuxième place des poids lourds de Wall Street.

Après une envolée spectaculaire jeudi de 47%, l'action très spéculative des magasins de jeux video GameStop perdait 5,84%.

Certains investisseurs guettent l'apparition en streaming du boursicoteur Keith Gill baptisé "Roaring Kitty" (chat rugissant), à l'origine du mouvement des "meme stocks" - ces titres portés par les échanges sur les réseaux sociaux.

"Roaring Kitty" a promis de lancer vendredi sa chaîne sur YouTube.

Le titre de la société de signature électronique Docusign chutait de presque 8% après qu'elle a annoncé des prévisions plus faibles qu'attendu pour le deuxième trimestre. Pourtant, ses ventes au premier trimestre ont dépassé les attentes à 709 millions de dollars.

Plusieurs banques et institutions financières de taille moyenne, qui présentent une forte exposition aux prêts commerciaux immobiliers, piquaient du nez à l'instar de First Financial Bancorp (-1,11%), Fulton Financial (-1,22%) ou Old National Bancorp (-1,46%).

Les notes de ces établissements pourraient être abaissées, a prévenu l'agence de notation Moody's qui examine les risques liés à l'immobilier commercial.

Le secteur des voyages semblait ne pas apprécier la perspective d'un maintien des taux élevés plus longtemps, ce qui pèse sur les coûts et ralentit la demande.

Les compagnies aériennes United (-0,71%), JetBlue (-1,28%), Southwest (-1,15%) étaient dans le rouge de même que les croisiéristes comme Norwegian (-1,62%).

Des onze secteurs du S&P, huit étaient en terrain négatif, à commencer par l'immobilier (-1,39%).

H.Alejo--ESF