La Bourse de Paris monte de 0,30%
La Bourse de Paris reprenait quelques points mardi, loin d'effacer la perte de la veille, et se place prudemment dans la perspective de la réunion de la banque centrale américaine.
L'indice vedette CAC 40 progressait de 0,30%, soit 23,22 points, à 7.917,20 points vers 09H30. Lundi, l'indice avait perdu 1,35%, après avoir décroché de 2,37% à l'ouverture, terminant à 7.893,98 points, au plus bas depuis près de quatre mois.
Le taux d'intérêt des emprunts à dix ans de l'Etat français progressait encore légèrement mardi matin, pour s'établir à 3,24%, au plus haut depuis mi-novembre.
La perspective de voir le parti d'extrême droite Rassemblement national arriver au gouvernement en France a inquiété les marchés, qui sont plongés dans l'incertitude avec l'organisation surprise d'élections législatives anticipées.
"Le risque politique a fait son grand retour sur la scène européenne" et les élections législatives anticipées prévues dans trois semaines "ouvrent désormais une séquence d’incertitude politique en France", commentent les analystes de Natixis Research CIB.
Les investisseurs se tournent désormais vers la réunion de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui commence mardi.
La plus puissante des banques centrales devrait maintenir ses taux à leur plus haut niveau en 20 ans, car l'inflation reste forte et le marché de l'emploi tendu aux Etats-Unis.
Pour François Rimeu, stratégiste senior chez CMAM, "le président de la Fed, M. Jerome Powell, réitérera que la Fed a besoin d'une plus grande confiance dans le ralentissement de l'inflation avant de commencer à abaisser le taux des fonds fédéraux".
Les derniers chiffres sur l'emploi américain ont réduit la perspective d'une première baisse des taux de la Fed en septembre, compte tenu de créations d'emploi bien supérieures à ce qui était anticipé et une légère progression des salaires qui pourrait de nouveau alimenter l'inflation
Mercredi, juste avant la deuxième journée de réunion de la Fed, sera publié l'indice des prix à la consommation de mai aux Etats-Unis.
Du côté de la Banque centrale européenne (BCE), plusieurs banquiers centraux prendront la parole mardi. La présidente de l'institution, Christine Lagarde, a réitéré son message de prudence lundi dans une interview à plusieurs médias européens.
Atos choisit son acolyte
Le conseil d'administration du groupe informatique Atos, lourdement endetté, a annoncé mardi choisir l'offre de reprise du consortium mené par l'entreprise française Onepoint, son principal actionnaire, au détriment de celle de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, la considérant "mieux orientée en matière d'intérêt social de la société".
Son action, considérée comme la cible d'investisseurs spéculatifs par de nombreux analystes, reculait de 14,04% à 0,98 euro vers 09H25.
Ubisoft freiné par le coût de l'IA
L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a organisé lundi sa conférence Forward 2024, l'occasion de présenter les dernières bandes-annonces de ses gros titres à venir mais également pour les jou
eurs de tester ces productions très attendues.
L'intégration de l'intelligence artificielle (IA) générative à l'univers du jeu vidéo pourrait profondément transformer l'expérience des joueurs mais le coût de cette technologie pourrait être un "problème", a estimé lundi auprès de l'AFP le patron et cofondateur d'Ubisoft, Yves Guillemot.
L'action du groupe reculait de 1,56% à 22,77 euros.
Ispen approuvé
Le troisième groupe pharmaceutique français Ipsen (+0,16% à 123 euros) a annoncé lundi avoir obtenu l'approbation de l'agence américaine des médicaments (FDA) pour son médicament Iqirvo dans le traitement d'une maladie hépatique rare appelée cholangite biliaire primitive.
G.Bardales--ESF