El Siglo Futuro - La Bourse de Paris recule encore, entre législatives et avertissements

Madrid -
La Bourse de Paris recule encore, entre législatives et avertissements
La Bourse de Paris recule encore, entre législatives et avertissements / Photo: © AFP/Archives

La Bourse de Paris recule encore, entre législatives et avertissements

La Bourse de Paris reculait de 0,55% dans les premiers échanges mardi, deux jours après les élections législatives françaises dont les répercussions vont continuer d'être regardées, tandis que des entreprises ont annoncé de mauvaises nouvelles en amont de leurs résultats.

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L'indice vedette CAC 40 reculait de 42,12 points à 7.585,33 points vers 09H30. Lundi, il avait cédé 0,63% pour finir à 7.627,45 points.

L'arrivée en tête des forces de gauche a surpris mais la réaction de la place financière parisienne est restée limitée car, comme anticipé, aucun des trois principaux camps n'atteint la majorité absolue dans la nouvelle assemblée. Depuis lundi, la Bourse de Paris recule de plus de 1,3%, rendant la moitié de ses gains de l'entre-deux-tours.

La "contagion" des tensions politiques aux autres places européennes est aussi restée "faible", soulignent les analystes de Natixis.

L'incertitude demeure toutefois sur les mesures qui seront mises en œuvre dans les prochains mois, notamment pour le budget 2025.

Après un avertissement de l'agence S&P Global lundi, l'agence Moody's a prévenu qu'"un renversement des réformes mises en œuvre depuis 2017, telles que la libéralisation du marché du travail et la réforme des retraites" pourrait avoir un impact négatif sur la note de crédit de la France.

L'évolution des taux d'intérêt de la France ainsi que l'écart avec l'équivalent allemand, la référence européenne, vont donc continuer d'être scrutés. Mardi, le taux de l'emprunt à 10 ans évoluait autour de 3,19%, en hausse par rapport à lundi et un mouvement davantage marqué que le taux allemand.

Mais désormais, "les actifs risqués", comme les actions "devraient réagir davantage à l'environnement macroéconomique et à l'orientation des politiques monétaires qu’aux résultats de l'élection" et ce même si "le climat politique français constitue un frein à court terme", estime François Rimeu, stratégiste senior chez Crédit Mutuel AM.

L'agenda du jour est maigre pour les investisseurs qui devront patienter jusqu'à jeudi pour avoir un indicateur majeur à analyser, celui de l'inflation américaine (indice CPI) pour juin.

Ils écouteront le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell, qui parle en fin de séance parisienne devant une chambre du Congrès américain à l'occasion de son audition semestrielle.

Les investisseurs chercheront tout signe leur permettant de conforter l'opinion majoritaire d'une première baisse de taux d'intérêt directeurs en septembre ainsi que des commentaires sur le marché de l'emploi américain.

Dassault hors Systèmes

L'éditeur français de logiciels Dassault Systèmes chutait de 5,29% à 33,63 euros après avoir revu à la baisse son objectif de résultats pour l'ensemble de l'année 2024, en raison du report de "contrats importants" au deuxième trimestre.

Il entraînait Capgemini, qui reculait de 2,06% à 185,65 euros.

Alors qu'il visait initialement un objectif de chiffre d'affaires total situé entre 6,35 et 6,42 milliards d'euros pour 2024, en hausse de 8% à 10% à changes constants, Dassault Systèmes attend désormais une croissance de son activité "dans la fourchette 6% à 8%".

De son côté, TotalEnergies (-1,62% à 63,67 euros) était pénalisé par un avertissement du Britannique BP avec des "ajustements défavorables" après impôts compris "entre 1 et 2 milliards de dollars".

Verralia casse ses prévisions

Hors indice phare, le producteur français d'emballage en verre a informé le marché lundi après la clôture que "la reprise est toutefois plus lente qu’anticipé" et que par conséquent, il était contraint de "réviser [ses] objectifs d’EBITDA ajusté 2024 (précédemment fixé aux environs d'un milliard d'euros) (...) aux environs de celui de 2022 (pour rappel, 866 millions d'euros)".

L'action chutait de 10,84% à 30,60 euros.

D.Serrano--ESF