Wall Street en hausse, sereine, réagit bien au discours de Powell
La Bourse de New York évoluait en hausse peu après l'ouverture, vendredi, réagissant positivement au début de l'allocution très attendue du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell.
Vers 14H15, le Dow Jones ramassait 0,98%, l'indice Nasdaq s'octroyait 1,64% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 1,18%.
Au terme d'une semaine pauvre en indicateurs et résultats, les opérateurs attendaient l'intervention de Jerome Powell, qui a débuté vers 14H00 GMT, à l'occasion du symposium de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux du monde entier.
Le président de la Fed a estimé que le "temps (était) venu" d'une première baisse de taux.
Les taux obligataire ont immédiatement réagi, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans tombant à 3,79%, contre 3,85% la veille en clôture.
"Le marché va être attentif à ce qu'il dit, la façon dont il le dit, et s'il donne une indication selon laquelle la baisse de taux pourrait être supérieure à un quart de point", le format standard de révision par les banques centrales, a ajouté l'analyste.
A la faveur d'un indicateur d'activité supérieur aux attentes, les opérateurs ont modéré leurs attentes d'un geste offensif de la Fed, l'économie américaine donnant des signes de résilience.
Si Jerome Powell choisissait la prudence "cela pourrait être négatif pour le marché", prévient Peter Cardillo.
A la cote, le secteur des semi-conducteurs emmenait avec lui le Nasdaq, se reprenant après une séance difficile, jeudi. Nvidia (+3,60%), Broadcom (+2,77%) et Qualcomm (+2,98%) bénéficiaient ainsi d'une chasse aux bonnes affaires.
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Paramount Global, dans le rouge (0,98%). Selon le Wall Street Journal, le studio Skydance a contesté au groupe de médias la possibilité de prolonger la période durant laquelle d'autres offres que la sienne peuvent être soumises au conseil d'administration de Paramount.
L'homme d'affaires Edgar Bronfman Jr a fait une première proposition, qu'il a relevé quelques heures plus tard seulement, cette semaine, selon plusieurs médias américains.
La compagnie ferroviaire Canadian National Railway (CN) s'appréciait (+1,49%) après que le gouvernement canadien a ordonné l'ouverture d'une procédure d'arbitrage entre CN et le syndicat Teamsters Canada Rail Conference pour parvenir à un accord d'entreprise.
CN avait suspendu ses opérations au Canada jeudi faute d'accord, un blocage qui menaçait de perturber le transport des marchandises en Amérique du Nord.
En revanche, le même syndicat a refusé de reprendre le travail chez Canadian Pacific Kansas City (+1,67%), contestant la légitimité de la décision du gouvernement.
La chaîne de restauration rapide d'inspiration méditerranéenne Cava bondissait (+15,29%) après avoir dépassé les attentes sur son deuxième trimestre comptable et relevé ses objectifs annuels.
Depuis son introduction en Bourse, en juin 2023, la capitalisation boursière de Cava a doublé, à plus de 11 milliards de dollars, et le groupe compte désormais plus de 300 succursales.
Le laboratoire Moderna capitalisait (+0,31%) sur l'autorisation de mise sur le marché, pour les plus de 60 ans, par l'Agence européenne du médicament de son vaccin contre le virus respiratoire synctial (VRS), responsable de la bronchiolite.
La chaîne de prêt-à-porter Gap paradait (+2,23%), alors que son symbole au New York Stock Exchange a été modifié, de GPS à GAP, 48 ans après sa première cotation.
A.Pérez--ESF