La Bourse de Paris repart à la baisse sur fond d'inflation
La Bourse de Paris retombait dans l'aversion pour le risque jeudi sur fond d'inflation plus forte que prévue aux Etats-Unis et de craintes pour la croissance économique qui inquiètent les investisseurs.
Vers 11H05, l'indice CAC 40 perdait 2,38% à 6.120,75 points, laissant derrière lui deux séances consécutives de rebond.
L'indice américain des prix à la consommation (CPI) a augmenté de 8,3% sur un an en avril, au-delà des prévisions des économistes, et les craintes d'un resserrement monétaire plus agressif de la Réserve fédérale américaine face à une inflation élevée persistante avaient fini par l'emporter mercredi à la Bourse de New York.
Les investisseurs prennent conscience que "même si l'inflation américaine diminue maintenant, elle le fera à un rythme d'escargot", souligne Jeffrey Halley, analyste pour Oanda.
Dans un environnement rendu anxiogène par la poursuite de la guerre en Ukraine, les confinements mis en place en Chine, l'inflation persistante et les craintes d'accélération du durcissement monétaire, les acteurs de marché redoutent un ralentissement économique brutal, voire une récession pour les plus pessimistes d'entre eux.
Au cours de cette séance, les investisseurs surveilleront cette fois de près la première estimation des prix à la production aux Etats-Unis en avril.
Cet indicateur majeur "permettra d'avoir une idée de la proportion d'inflation qui va être répercutée à court terme sur le consommateur américain", souligne Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique chez Saxo Bank.
De son côté, la Banque centrale européenne prépare les esprits à une première hausse des taux en juillet.
STMicroelectronics et Ubisoft ambitieux
Le fabricant franco-italien de composants électroniques (+3,23% à 35,49 euros) vise un chiffre d'affaires annuel de 20 milliards de dollars "et au-delà" pour la période 2025-2027, en très nette hausse par rapport à ses ventes actuelles.
Le géant du jeu vidéo Ubisoft, qui a vu son chiffre d'affaires pour l'exercice décalé 2021-2022 baisser de 4,4% sur un an, à 2,125 milliards d'euros, s'est fixé l'objectif "de renouer avec une croissance significative" de ses revenus pour l'exercice 2022-2023.
Bouygues souffre d'une comparaison
L'action Bouygues perdait 1,54% à 30,75 euros alors que le géant français du BTP a publié un résultat net en fort recul au premier trimestre 2022, en raison notamment de la revente des parts d'Alstom, malgré un chiffre d'affaires en progression de 6% à 8,2 milliards d'euros. Un premier trimestre "un peu au-dessus des attentes mais un peu moins dynamique que les pairs cependant", souligne une note d'Oddo BHF.
I.Santos--ESF