L'éolien prendra sa part dans la stratégie énergétique du gouvernement, affirme la ministre Givernet
L'éolien prendra sa part dans la stratégie énergétique du gouvernement, qui n'entend pas "opposer" les énergies renouvelables et nucléaire mais au contraire "marcher sur ses deux jambes", a affirmé mercredi Olga Givernet, la ministre déléguée chargée de l'Energie.
"La France doit marcher sur ses deux jambes avec les énergies renouvelables et le nucléaire", a déclaré la ministre dans un discours en ouvrant le Colloque national éolien de France renouvelables. "Et je tiens à passer le message très clairement: il n'est pas question d'opposer l'un à l'autre. Il faut travailler ensemble pour avoir un mix énergétique le plus équilibré possible", a-t-elle ajouté.
Elle a tenu à préciser les propos du Premier ministre Michel Barnier dans sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale mardi. Il s'est engagé à poursuivre "résolument" le développement du nucléaire et des énergies renouvelables mais à mesurer "tous leurs impacts" concernant l'éolien, ce qui a étonné, voire inquiété, les acteurs du secteur.
"+En mesurant mieux tous les impacts+, je crois que cette phrase ne vous a pas échappé. Moi, je veux vous faire comprendre que je suis là justement pour qu'on puisse anticiper ces impacts, qu'on puisse les travailler ensemble et qu'on puisse montrer à la France que le paysage énergétique de la France, eh bien il peut être accepté", a tenu à rassurer Olga Givernet.
Selon la ministre, l'éolien jouera pleinement son rôle pour permettre à la France d'atteindre ses objectifs de neutralité carbone. "Pour marcher sur nos deux jambes, il faut sortir progressivement mais rapidement de notre dépendance aux énergies fossiles (...) Pour cela, nous comptons bien entendu sur l'éolien, qu'il soit terrestre ou maritime (...) Et il y a aussi le solaire", a-t-elle dit.
"Ceci, avec la responsabilité d'emmener tous les Français pour que notre transition énergétique soit désirée et non subie. En ce sens, nous avons à faire pour continuer de convaincre nos concitoyens que l'éolien terrestre est une solution durable, économique et française", a-t-elle souligné.
"Avec plus de 20.000 emplois non délocalisables, il répond à nos objectifs de souveraineté énergétique comme industriels. C'est la raison pour laquelle nous devons poursuivre le développement actuel de l'éolien", a-t-elle assuré.
A.Fernández--ESF