La Bourse de Paris conclut une semaine éreintante par un rebond conséquent
La Bourse de Paris a fini sur un rebond conséquent de plus de 2% vendredi, parvenant ainsi à boucler sur une note positive un parcours hebdomadaire agité en raison d'un lot d'incertitudes sur la croissance mondiale.
L'indice CAC 40 a gagné 2,52% sur la séance et 1,67% sur la semaine, qui avait pourtant mal débuté.
"Beaucoup de craintes se sont accumulées cette semaine: crainte que le resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine finisse par provoquer une récession, inquiétude concernant la guerre en Ukraine dont on ne voit pas trop le bout, et celle relative aux confinements en Chine et aux problèmes d'approvisionnement", commente Lionel Melka, directeur de la recherche chez Homa Capital, interrogé par l'AFP.
"Aujourd'hui, le marché avait envie de monter. Ce rebond technique a été aidé par des propos de Jerome Powell et des nouvelles de Chine jugées encourageantes" sur le front sanitaire, explique l'expert. Mais, insiste-t-il, "le sujet actuel c'est l'inflation".
Le patron de la banque centrale américaine (Fed) s'est dit favorable à deux hausses de 0,5 point de pourcentage lors des deux prochaines réunions de l'institution "si l'économie évolue comme prévu" et, selon Bloomberg, il a réaffirmé que la Fed n'envisageait pas un relèvement des taux de 0,75 point, ce qui a rassuré les investisseurs.
L'institution est confrontée à un "exercice extraordinairement difficile pour arriver à juguler l'inflation, (et) remonter les taux sans provoquer trop de turbulences" sur les marchés, observe M. Melka: "le marché estime que si la Fed tape trop fort pour casser l'inflation, alors on aura une récession, mais si la Fed n'en fait pas assez, alors l'inflation va finir par tuer la consommation" et entraîner une récession.
Chute du bénéfice d'Orpea
Le groupe d'Ehpad privés Orpea, dans la tourmente depuis la sortie en janvier d'un livre-enquête, a annoncé avoir signé un accord avec ses banques pour assurer son financement face aux incertitudes qui pèsent sur l'entreprise, après un plongeon de près de 60% de son bénéfice net annuel. Après avoir chuté de plus de 5% en début de séance, le titre s'est rattrapé pour terminer en hausse de 2,93%. Depuis le début de l'année, il a perdu plus de 60%.
C.Ferreira--ESF