"Très probable" baisse de taux de la BCE la semaine prochaine, estime le gouverneur de la Banque de France
Le gouverneur de la Banque de France a estimé mercredi "très probable" une nouvelle baisse de taux de la BCE la semaine prochaine, ajoutant que ce ne serait "pas la dernière".
"Une baisse est très probable" lors de la réunion de l'institution monétaire le 17 octobre, après une première baisse en juin, et une seconde en septembre, "et ça ne sera d'ailleurs pas la dernière", a indiqué François Villeroy de Galhau sur la radio franceinfo, ajoutant que "le rythme (de la baisse, NDLR) dépendra(it) de l'évolution du combat contre l'inflation".
Quant à l'étendue de la baisse, la semaine prochaine, il a rappelé que la BCE avait "l'habitude d'agir avec gradualisme", "sans faire des pas trop importants", pointant ainsi vers une nouvelle baisse de 25 points de base (0,25 point de pourcentage).
"La victoire contre l'inflation est en vue", a-t-il dit, avec actuellement "1,5% pour l'ensemble de la zone euro comme pour la France", en indice européen harmonisé.
"Il peut y avoir des hauts et des bas dans les mois qui viennent", mais "on sera à 2% d'inflation durablement en France au début de l'année prochaine, et en Europe dans le courant de l'année prochaine", selon le gouverneur.
Il a toutefois ajouté que la BCE regardait "avec attention" l'évolution des prix du pétrole, en raison des vives tensions entre Israël et l'Iran, qui a déjà fait remonter les cours : si cette hausse "reste relativement limitée et temporaire, cela ne devrait pas avoir d'effet trop négatif sur l'inflation et la croissance".
M. Villeroy de Galhau a noté que "les taux du crédit immobilier ont recommencé à baisser depuis le début de l'année", et donc, les volumes d'emprunts de Français depuis le mois de juillet sont redevenus "significatifs".
Il a de nouveau appelé les particuliers à "profiter" de cette situation.
Reprenant les chiffres de prévisions de croissance publiés mardi par la Banque de France, entre 0,4% et 0,5% au troisième trimestre avant un contrecoup en fin d'année, pour un total annuel de 1,1%, le gouverneur a jugé l'économie française "résiliente, sans être brillante".
F.González--ESF