La Bourse de Paris terne après des indicateurs économiques mondiaux decevants
La Bourse de Paris a commencé la semaine en baisse de 0,23% lundi, ne voyant aucune raison de se réjouir dans le tableau macro-économique mondial dressé par les indicateurs de la séance.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 14,91 points à 6.347,77 points. Vendredi, il avait repris plus de 2%, ce qui lui avait permis de boucler la semaine sur une hausse de 1,67%.
En Europe, la guerre en Ukraine et l'impact des sanctions contre la Russie ont poussé la Commission européenne à réduire drastiquement ses prévisions de croissance pour la zone euro (-1,3 point à 2,7%) cette année, en raison notamment d'une inflation plus élevée que prévu. La Commission a aussi doublé l'accélération de la hausse des prix dans les nouvelles prévisions 2022, à 6,1%.
Il s'agit "d'une des plus fortes baisses de prévisions", qui sont en outre encore soumises à "une forte incertitude" selon le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni.
"Ce qui pose problème, c'est l'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat" et donc la consommation, moteur de la croissance, estime Vincent Manuel, directeur des investissements au sein d'Indosuez Wealth Management. Il observe que l'attention des investisseurs se focalise désormais sur les risques de récession davantage que sur la forte inflation.
Ces indicateurs ne font que confirmer la tendance économique des dernières semaines, de même que les autres qui ont été publiés autour du monde dans la journée.
En Chine, les ventes de détail ont connu en avril leur plus forte chute depuis deux ans tandis que le chômage a brusquement augmenté, alors que les plus grandes métropoles sont paralysées par les confinements sanitaires.
Aux Etats-Unis, l'activité manufacturière de la région de New York s'est fortement contractée en mai, pour la troisième fois seulement depuis la reprise économique de l'été 2020, tandis que le moral des industriels est en berne.
Renault cède Avtovaz
Le groupe automobile Renault a confirmé la cession de sa participation dans le constructeur russe Avtovaz à l'Etat russe et a précisé qu'il garderait l'option de racheter ses parts pendant six ans. Son titre est resté stable (-0,04% à 23,59 euros), après avoir passé toute la séance dans le rouge.
Les équipementiers automobiles comme Faurecia (-1,18% à 21,70 euros), et Valeo (-1,76% à 17,58 euros) ont perdu plus.
Casino se sépare de GreenYellow
Casino prenait 4,76% à 18,92 euros, après avoir confirmé le lancement d'un processus de vente de GreenYellow, sa filiale dédiée à la production d'énergie solaire, afin de céder la société "d'ici la fin de l'année". L'action du distributeur avait déjà pris plus de 8% vendredi.
Les producteurs d'énergie Engie (+2,39% à 11,63 euros), EDF (+1,34% à 8,59 euros) ou encore Voltalia (+1,21% à 20,90 euros), ont aussi progressé.
Valneva pourrait perdre Bruxelles
L'action Valneva a chuté de 19,09% à 9,65 euros, après que la Commission européenne a exprimé son intention de résilier son contrat de fourniture pour le vaccin contre le Covid-19 du laboratoire franco-autrichien. Le titre a perdu 60% depuis son plus haut de la fin d'année 2021.
A.Fernández--ESF