La Bourse de Paris plie après Wall Street
La Bourse de Paris évoluait en baisse de 2,09% dans les premiers échanges jeudi, entraînée par la chute de Wall Street la veille, toujours tourmentée par les conséquences de l'inflation sur la croissance.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 132,47 points à 6.220,47 points vers 09H40, au lendemain d'une baisse de 1,20%.
Wall Street a connu une autre séance noire mercredi, une des pires depuis 2020, initiée au lendemain d'un rebond par une série de mauvaises annonces de grands détaillants, qui font craindre pour la consommation et les profits des entreprises.
L'indice Dow Jones a plongé de 3,57%, au plus bas depuis mars 2021, tandis que le Nasdaq a dévissé de 4,73%, et s'inscrit désormais à 30% en dessous de son pic de fin 2021.
"Les facteurs de risque sont trop nombreux pour les ignorer et se pose sérieusement la question de la capacité des banques centrales, dans certains pays, à endiguer durablement l'inflation" avec le risque de "passer par une récession", rappellent les analystes de Saxo Banque.
Les banques centrales restent toujours aussi déterminées à lutter contre l'inflation, notamment en ayant recours avec des hausses de leurs taux directeurs, mais le ralentissement de la croissance avec la crise sanitaire en Chine et la guerre en Ukraine rend la mise en oeuvre des politiques périlleuses.
Société Générale vend Rosbank
La banque française Société Générale (+0,50% à 24,08 euros) résistait mieux que les autres valeurs bancaires en Bourse après avoir finalisé la cession de Rosbank, poids lourd bancaire russe dans lequel elle était actionnaire majoritaire.
Crédit Agricole reculait de 2,24% à 10,23 euros et BNP Paribas de 2,23% à 52,16 euros.
EDF coupe encore ses prévisions
L'électricien a revu fortement à la baisse ses prévisions de résultats, après avoir ajusté son estimation de production nucléaire en France en raison des problèmes de corrosion observés sur certains réacteurs. Le titre perdait 2,01% à 8,20 euros.
Nouvelle perte et 3.000 suppressions de postes chez Vallourec
Le fabricant français de tubes sans soudures (-2,36% à 12,65 euros) a annoncé mercredi son intention de supprimer quelque 2.950 postes dans le monde, dont 320 en France. Le groupe a réalisé 916 millions d'euros de chiffre d'affaires au premier trimestre 2022, en progression de 30,5% par rapport à la même période en 2021, réduisant sa perte nette à 35 millions d'euros contre 93 millions d'euros l'an dernier.
M.F.Ortiz--ESF