Wall Street commence le mois en hausse
La Bourse de New York ouvrait en hausse mercredi pour la première séance de juin, après un mois de mai turbulent, sur fond d'inflation persistante qui inquiète les investisseurs.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,10%, le Nasdaq 0,83%, et le S&P 500 0,28%.
Mardi, pour conclure un mois de mai hyper-volatil du fait notamment d'une sévère hausse des taux décidée par la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) pour lutter contre l'inflation, le Dow Jones des valeurs vedettes avait terminé en recul de 0,67% à 32.990,12 points.
Le Nasdaq, à forte teneur technologique, avait lâché 0,41% à 12.081,39 points et le S&P 500 avait cédé 0,63% à 4.132,15 points.
Sur tout le mois de mai, le Nasdaq est en repli de 2%. Le Dow Jones et le S&P 500 sont eux parvenus à rester marginalement en hausse, malgré des frayeurs qui ont plongé momentanément le S&P 500 en "bear market" ou marché baissier, c'est-à-dire de 20% en dessous de son dernier record.
"Le marché va dans la bonne direction pour les investisseurs qui ont enduré un mois de mai difficile, en plus du début d'année 2022 déjà pénible", espérait Patrick O'Hare de Briefing.com.
Mais pour les analystes de Schwab, "la volatilité va perdurer, alors que les marchés continuent de faire face à une inflation persistante qui pousse la Fed à appuyer sur l'accélérateur de resserrement de la politique monétaire".
Ils soulignent que les hausses de taux et la réduction du bilan de la Fed, qui commence mercredi, "arrivent au milieu de signes de ralentissement de la croissance économique" américaine avec, à la clé, des chiffres sur l'activité manufacturière en mai mercredi et sur l'emploi vendredi.
- Livre Beige -
Les investisseurs vont aussi attendre la publication du Livre Beige de la Fed en deuxième partie de séance, dernier rapport sur l'état de l'économie qui paraît deux semaines avant la prochaine réunion monétaire et hausse des taux de la banque centrale.
De son côté, la banque centrale du Canada a annoncé mercredi une nouvelle hausse des taux d'un demi-point de pourcentage, faisant grimper son taux directeur à 1,5% pour contrer l'inflation.
Mardi, le président américain Joe Biden, le patron de la Fed Jerome Powell et la secrétaire au Trésor Janet Yellen se sont entretenus officiellement à la Maison Blanche "pour montrer au public qu'ils sont sur la même longueur d'onde dans cette bataille contre l'inflation persistance", soulignait Art Hogan de National Securities.
"Joe Biden espère montrer aux électeurs qu'il comprend leurs soucis à propos des hauts prix de l'essence, de l'alimentation et autres, tout en insistant sur l'indépendance de la Fed", a ajouté l'analyste.
A la cote, un peu moins de la moitié des onze secteurs évoluaient dans le vert tirés par l'énergie (+1,65%), les services de communication (+1,38%) et les technologies de l'information (+1,34%). A la traîne se trouvaient l'immobilier (-0,62%) et le secteur de la santé (-0,42%).
La plateforme de gestion des relations clients Salesforce tirait le Nasdaq en grimpant de plus de 13%, alors que le groupe a relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
Le groupe de logiciel Adobe gagnait plus de 4%, Shopify également, tandis que les grands noms de la tech reprenaient aussi des couleurs, d'Apple (+1,64%) à Amazon (+3,59%), en passant par Google (+2,41%).
Le groupe de lingerie Victoria's Secret s'envolait de 8,59% à 44,75 dollars, après des résultats juste en ligne avec les prévisions, malgré l'impact de l'inflation et les défis de la chaîne d'approvisionnement.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans étaient stables à 2,84%.
O.Aceves--ESF