El Siglo Futuro - Wall Street trébuche, le Nasdaq perd près de 4%, entraîné par Meta (Facebook)

Madrid -
Wall Street trébuche, le Nasdaq perd près de 4%, entraîné par Meta (Facebook)
Wall Street trébuche, le Nasdaq perd près de 4%, entraîné par Meta (Facebook)

Wall Street trébuche, le Nasdaq perd près de 4%, entraîné par Meta (Facebook)

La Bourse de New York a terminé en forte baisse jeudi, au terme d'une séance marquée par la chute de Meta (Facebook), qui a emmené avec lui une série de valeurs technologiques et de croissance.

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En tête d'affiche, l'indice Nasdaq, très influencé par le secteur technologique, a clôturé en repli de 3,74%, à 13.878,81 points. Le Dow Jones a lui perdu 1,45%, à 35.111,16 points et l'indice élargi S&P 500, 2,44%, à 4.477,44 points.

Très mal orientée dès l'ouverture du fait de la dégringolade de Meta, la séance s'est transformée en carnage à l'approche de la clôture, frôlant même les -4%.

Outre la maison mère de Facebook, Snap (-23,57%), et d'autres vedettes du secteur technologique comme Block (ex-Square, -11,00%), Pinterest (-10,32%) ou DoorDash (-11,40%), ont tous lâché plus de 10%.

La glissade incontrôlée de Meta (-26,39% à 237,76 dollars) était liée à la publication, mercredi après Bourse, d'un bénéfice net en baisse au quatrième trimestre, ainsi qu'à la stagnation du nombre d'utilisateurs de Facebook par rapport au trimestre précédent.

Plus encore, le marché s'inquiétait des "vents contraires" dont a fait état le réseau social pour 2022.

Le fondateur et PDG de Facebook, devenu Meta, a évoqué la concurrence d'autres plateformes, nommant même TikTok, ainsi que les perturbations liées à la modification du système d'exploitation des iPhones par Apple, qui vont amputer de 10 milliards de dollars les revenus publicitaires cette année.

Pour Liz Young, responsable de la stratégie d'investissement chez SoFi, la séance de jeudi s'inscrit dans la continuité de la correction entamée depuis plusieurs semaines. "J'aurais aimé que ce ne soit pas aussi violent, parce que ça fait peur aux gens, mais vu où nous en sommes dans les hausses de taux et le cycle économique, certaines de ces valorisations devaient retomber un peu."

"Je ne pense pas que nous en ayons terminé", annonce-t-elle. Le mouvement pourrait même aller au-delà de la saison des résultats, selon l'analyste. "Je ne pense pas que ce soit lié uniquement aux publications, même si c'est le cas aujourd'hui."

Autre illustration de la nervosité du marché, Amazon a été massivement vendu (-7,81% à 2.776,91 dollars) avant la publication de ses propres résultats jeudi après Bourse.

Entre les seuls Meta (plus de 230) et Amazon (près de 120), ce sont environ 350 milliards de dollars de capitalisation boursière qui se sont envolés jeudi.

Wall Street a donc mis jeudi un terme brutal à quatre séances de hausses consécutives, qui avaient donné à certains investisseurs l'espoir d'un rebond prolongé, après un mois de janvier difficile.

"Ces petits rebonds dans le secteur technologique sont fragiles", a fait valoir Liz Young, "et il suffit d'une nouvelle ou d'un mauvais résultat pour que tout le monde recule de nouveau."

Jeudi, Spotify a aussi été de la charrette (-16,76% à 159,76 dollars), ciblé par les investisseurs pour ne pas avoir donné de prévisions pour l'ensemble de l'année 2022, et sanctionné pour sa croissance ralentie.

Les marges sont aussi sous pression et le service de musique en ligne prévoit un nouveau repli marqué au premier trimestre.

Ralph Lauren a surnagé (+3,53% à 117,68 dollars), lui, aidé par un chiffre d'affaires et un bénéfice très au-dessus des attentes. Le groupe de prêt-à-porter a réussi à compenser les difficultés d'approvisionnement par des hausses de prix et moins de promotions.

L'emblème de la mode à l'américaine a même relevé ses objectifs de revenus et de marge pour son exercice décalé, d'avril à mars.

Ailleurs, le laboratoire américain Merck (-3,66% à 79,01 dollars) ne profitait pas de résultats supérieurs aux attentes, Wall Street préférant retenir les prévisions du groupe, un peu en dessous de ce qu'anticipaient les analystes.

A.Navarro--ESF