Netflix passe la barre des 10 millions d'abonnés en France
Netflix compte désormais plus de 10 millions d'abonnés payants en France, contre 6,7 millions en 2020, a annoncé son co-PDG Ted Sarandos dans une interview au Journal du dimanche, levant le voile sur cette donnée pour la première fois depuis deux ans.
"Nous avons 222 millions d'abonnés dans le monde", a rappelé le dirigeant du géant américain, qui en a perdu pour la première fois cette année après une longue période de croissance ininterrompue.
En France, "nous comptons aujourd'hui plus de 10 millions de foyers (au lieu de 6,7 en 2020). Un foyer représentant cinq comptes, le nombre d'abonnés (d'utilisateurs, ndlr) est donc encore plus élevé", a-t-il assuré.
Interrogé sur les raisons de sa présence lundi au sommet "Choose France", instauré par Emmanuel Macron, Ted Sarandos souligne le statut de "grand exportateur de culture française" de Netflix, illustré par les "succès planétaires" de la série "Lupin" ou du film "Sans répit", avec Franck Gastambide.
Outre l'investissement cette année de 200 millions d'euros dans la création française, "nous lançons un incubateur qui va faire travailler ensemble des scénaristes expérimentés et des talents en devenir, sous la houlette du showrunner hollywoodien Neal Baer (+Urgences+ et +New York Police judiciaire+)", a-t-il ajouté, évoquant une "trentaine d'apprentis en France" sur des productions maison en 2021.
Malgré la signature d'un accord en janvier sur la chronologie des médias, qui permet à Netflix de diffuser des films 15 mois après leur sortie en salles, contre 36 mois auparavant, son patron juge toujours ce "modèle pas soutenable", lui préférant un délai de "quelques semaines".
Plus généralement, le dirigeant a rappelé que la firme travaillait sur le lancement "mondial" d'une nouvelle offre moins cher avec publicité, dont "la date n'est pas encore arrêtée", et sur un "nouveau système de facturation" pour le partage de mots de passe.
Interrogé sur un éventuel investissement dans les droits sportifs télévisés, il a estimé que cela n'était pas dans l'"intérêt" de la plateforme, "compte tenu de l'explosion du montant de ces droits".
L.M. Del Campo--ESF