La Bourse de Paris en petite forme (-0,05%)
La Bourse de Paris était stable (-0,05%) vendredi en début de séance, peu encline à aller de l'avant au lendemain d'un relèvement plus fort que prévu des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE).
L'indice vedette CAC 40 perdait 2,86 points à 6.198,47 points, à 10H00 (08H00 GMT). Jeudi, il avait pris acte de la nette remontée des taux directeurs de la BCE et progressé de 0,27%.
Depuis le début de la semaine, la place parisienne gagnait jusqu'ici 2,69%, sa troisième semaine d'affilée en hausse.
La BCE a relevé jeudi ses trois principaux taux d'un demi-point de pourcentage, contre un quart de point prévu initialement. Elle a aussi fourni des détails sur le nouvel instrument destiné à protéger les États les plus fragiles contre des attaques spéculatives sur leur dette.
Mais l'activation de cet outil sera soumis à des conditions économiques.
Xavier Chapard, membre de l'équipe recherche et stratégie de la Banque Postale AM, estime que "la BCE sera réticente à utiliser ce programme sans stress financier important", compte tenu de "l’absence de critère précis et engageant sur l’éligibilité et le déclenchement de ce nouveau programme".
Ainsi, en pleine crise politique en Italie, les déclarations de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, n'ont pas rassuré le marché.
Après la démission du chef du gouvernement Mario Draghi, lâché par trois partis de sa coalition, le président italien Sergio Mattarella a décidé jeudi soir de dissoudre le Parlement, provoquant des élections anticipées qui se dérouleront le 25 septembre.
"Pour le futur, la BCE indique qu’elle continuera à monter, ses taux mais sans s’engager sur le calendrier et la taille des futures hausses", ajoute l'expert de La Banque Postale AM.
Sur le marché obligataire, les taux d'emprunt des Etats européens se détendaient nettement de 10 à 15 points de base vendredi matin.
En France, le ministère de l'Économie a dévoilé son programme de stabilité dans lequel le gouvernement prévoit de réduire les dépenses de l'État et des collectivités durant le quinquennat et de revenir sous la barre des 3% de déficit public en 2027.
A court terme, le gouvernement s'attend à un ralentissement de l'économie l'an prochain, avec une croissance attendue à 1,4%, après 2,5% en 2022.
Un indicateur provisoire de S&P Global a révélé vendredi que l'économie française a nettement ralenti en juillet, l'activité du secteur privé ayant quasiment stagné.
Inquiétudes sur Ubisoft
L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a annoncé un chiffre d'affaires en baisse de 9,8% au premier trimestre de son exercice 2022-2023, ainsi qu'un report à "2023-24" de la sortie du jeu très attendu "Avatar", tiré du film de James Cameron. Son action perdait 2,62% à 40,57 euros.
A.M.Ruiz--ESF