Air Liquide, aidé par l'Etat, lance une filière hydrogène dans le bassin normand
Le groupe Air Liquide a reçu mardi le soutien de l'Etat, à hauteur de 200 millions d'euros, pour financer son projet d'électrolyseur en Normandie, qui doit être le premier jalon d'une filière hydrogène destinée à alimenter le bassin industriel autour du Havre.
Le projet, baptisé "Normand'Hy", présenté mardi en présence du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, porte sur la création d'une usine à Port-Jérôme (Seine-Maritime) d'ici 2025 en partenariat avec le groupe allemand Siemens qui produira de l'hydrogène "vert" à partir de l'électrolyse de l'eau et d'électricité renouvelable.
Cette usine sera associée à celle déjà existante d'Air Liquide à Port-Jérôme, produisant de l'hydrogène "gris" mais décarboné grâce à un procédé d'extraction maison, pour le compte du petrolier Exxon, et à une troisième usine, située tout près à Gonfreville, qu'Air Liquide va bientôt racheter à TotalEnergies et exploiter, a indiqué Benoît Potier, le PDG d'Air Liquide.
Le projet "Normand'Hy", qui porte sur la décarbonation de tout le bassin industriel normand le long de la Seine, associe aussi Esso, SAF, et des producteurs d'engrais comme Borealis ou Yara International.
Le ministre a rendu un hommage appuyé au PDG d'Air Liquide Benoit Potier, qui va céder la place à son numéro deux en juin, en estimant que sans son action à la tête du conseil mondial de l'hydrogène, la filière hydrogène française n'aurait pas vu le jour.
A.Barbero--ESF