El Siglo Futuro - Présidence de l'Assemblée: match entre Braun-Pivet et Chassaigne, suspense à son comble

Madrid -
Présidence de l'Assemblée: match entre Braun-Pivet et Chassaigne, suspense à son comble

Présidence de l'Assemblée: match entre Braun-Pivet et Chassaigne, suspense à son comble

Qui pour se hisser au perchoir ? Un match entre la présidente sortante de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et le représentant de la gauche André Chassaigne se dessine pour le troisième et dernier tour d'un scrutin serré, marqué par une entente entre le camp macroniste et la droite.

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Yaël Braun-Pivet (Renaissance, 210 voix), est arrivée en tête du second tour de cette élection juste devant le communiste André Chassaigne pour l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (202 voix).

 

Le centriste Charles de Courson (Liot, 12 voix) ayant décidé de se retirer, le résultat pourrait se jouer à quelques voix près. Grand arbitre du scrutin, le groupe Liot a laissé liberté de vote à ses députés.

"Le groupe (Liot) est assez équilibré entre droite, gauche et centre", a souligné le député Liot Olivier Serva, observant que "Yaël Braun-Pivet a de l'avance".

"Tout reste possible", selon le député LFI Eric Coquerel. "Ca dépend de la manière dont les voix de Courson se répartissent. Malgré l'alliance macronistes-LR, les choses sont aussi serrées car la seule coalition homogène est le NFP, en tête et majoritaire dans l'Assemblée".

- Inconnues -

Après un discours inaugural accueilli assez fraîchement par une partie de l'hémicycle, le doyen RN de l'Assemblée nationale, José Gonzalez (81 ans), a laissé place à un scrutin à suspense, à bulletins secrets.

Au premier tour, André Chassaigne était arrivé en tête avec 200 voix, devant le candidat du RN Sébastien Chenu (142 voix) et Yaël Braun-Pivet (Renaissance) 124 voix. Mais Philippe Juvin (droite, 48 voix) et Naïma Moutchou (Horizons, 38 voix) avaient annoncé leur retrait, qui a bénéficié à la candidate du camp présidentiel.

Les inconnues sont nombreuses dans cette Assemblée fracturée en trois blocs - NFP, camp présidentiel et RN - et où la droite et les indépendants du groupe Liot pourraient jouer les arbitres.

 

"Un coup de force antidémocratique", s'est par avance indignée la présidente des députés insoumis Mathilde Panot, le patron du PS Olivier Faure dénonçant "une forme de hold-up".

- Statu quo "irresponsable" -

Un "statu quo" avec Yaël Braun-Pivet serait "irresponsable", abonde la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. Les macronistes ont "perdu les élections".

 

Mais selon une source macroniste, le NFP fait face à un "tout sauf la gauche", le camp présidentiel, la droite et le RN n'étant pas prêts à lui concéder une victoire qui serait le signe de son éventuelle capacité à gouverner.

Car au-delà de la présidence de l'Assemblée, c'est l'ensemble du paysage politique qui peine à se décanter dix jours après les législatives.

Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête, mais sans majorité claire, et s'est montré jusqu'ici incapable de proposer un candidat commun pour Matignon, sur fond de désaccord entre insoumis et socialistes.

- Postes clés -

Jeudi, Olivier Faure a appelé les troupes de l'alliance de gauche à organiser un vote entre deux personnalités: Huguette Bello, présidente de La Réunion à laquelle s'oppose le PS, et Laurence Tubiana, architecte de l'accord de Paris sur le climat qui n'a pas les faveurs de LFI.

Dans un entretien à l'AFP, cette dernière s'est dite prête à devenir Première ministre, bien décidée à "arracher" des mesures de gauche pour répondre à "l'urgence sociale".

Le camp présidentiel est lui à la manœuvre pour tenter de composer une majorité alternative au moins avec la droite, pendant que le RN dénonce un "bourbier" parlementaire.

Après le perchoir jeudi, les postes stratégiques de l'Assemblée seront en jeu vendredi - vice-présidents, questeurs... puis les présidences de commission samedi, dont celle de la très convoitée commission des Finances, attribuée à un groupe d'opposition. Et là encore, les alliances iront bon train.

Ces derniers jours, le NFP est revenu à la charge pour appeler à priver l'extrême droite de toutes ces fonctions clés. Le groupe de Marine Le Pen, qui disposait jusqu'ici de deux vice-présidences, crie déjà au déni de démocratie.

Si le groupe présidé par Gabriel Attal affirme ne vouloir voter ni pour un candidat du RN, ni pour un LFI, le MoDem et Horizons sont favorables à une répartition des postes proportionnelle au poids de chaque groupe.

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G.Aguado--ESF