La porte-parole de la Maison Blanche offre de rares confidences sur les dernières semaines
Passer en quelques jours du rythme survolté d'une campagne électorale à une ambiance de fin de règne: les dernières semaines ont été éprouvantes pour le personnel de la Maison Blanche, a confié jeudi la porte-parole Karine Jean-Pierre, livrant un rare témoignage personnel.
"Je vais être très honnête. Ça a été dur. Ça a été très dur", a-t-elle raconté, visiblement émue, interrogée par des journalistes au cours du point presse quotidien.
"Lorsque vous faites ce travail, vous croyez à ce que vous faites, vous croyez au leadership de la personne pour laquelle vous travaillez, cette personne étant Joe Biden", a-t-elle expliqué.
Trois semaines et demi se sont écoulées, entre le débat raté entre Joe Biden et Donald Trump le 27 juin, et l'annonce par le président qu'il renonçait finalement à briguer un second mandat.
"Quelques semaines difficiles, mais nous sommes tellement fiers de ce que nous avons pu accomplir. Et maintenant il reste six mois" de présidence Biden, a ajouté Karine Jean-Pierre.
"Je suis émue", a-t-elle reconnu, décrivant un travail qui ne s'arrête jamais, ne laissant que peu de place au sommeil et à la vie de famille. Riant par moments, elle a ainsi esquissé les grands traits de son quotidien depuis son arrivée à ce poste en mai 2022.
Mais "vous le faites parce que vous croyez (à ce) travail. (...) J'espère et je pense que les gens qui font ce travail pensent qu'ils vont améliorer la vie des gens", a-t-elle ajouté.
La porte-parole de la Maison Blanche a par ailleurs décrit le "très beau moment" qui a suivi, mercredi soir, l'allocution solennelle de Joe Biden, au cours duquel il a exposé aux Américains les raisons de son retrait.
"Le Président s'est rendu à la roseraie de la Maison-Blanche. Des centaines de membres du personnel l'encourageaient, très fiers d'avoir fait partie de cette administration, pour beaucoup d'entre nous depuis le début, soit presque quatre ans", a-t-elle raconté.
Karine Jean-Pierre a ajouté qu'"il a aussi remercié le personnel. Il sait à quel point cela a été difficile, non seulement ces trois dernières années et demie, mais surtout ces dernières semaines".
Ce renoncement est selon elle "un acte altruiste, quelque chose que très peu de politiciens feraient".
P.Rodríguez--ESF