El Siglo Futuro - Chasse à l'homme après une nouvelle attaque meurtrière en Israël

Madrid -
Chasse à l'homme après une nouvelle attaque meurtrière en Israël
Chasse à l'homme après une nouvelle attaque meurtrière en Israël / Photo: © AFP

Chasse à l'homme après une nouvelle attaque meurtrière en Israël

La police israélienne mène vendredi une chasse à l'homme au lendemain d'une attaque fatale à trois personnes dans la grande banlieue de Tel-Aviv, perpétrée le jour de l'anniversaire de la création de l'Etat hébreu.

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Cette attaque --la sixième visant des Israéliens depuis le 22 mars-- est survenue à Elad, dont une partie des 50.000 habitants sont des juifs ultra-orthodoxes, dans le centre du pays.

La police a lancé un appel pour obtenir des informations sur la cachette des assaillants, diffusant les photos et les noms de deux Palestiniens soupçonnés d'avoir commis cette attaque qui a aussi fait quatre blessés, dont trois grièvement, selon la Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

Les deux hommes recherchés, Assad Youssef Al-Rafai, 19 ans, et Tzabhi Amad Abu Shakir, 20 ans, sont originaires du village de Rummanah, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon un communiqué de la police.

"La scène de l'attaque était complexe", a expliqué le secouriste israélien Alon Rizkan, de la MDA. Lui-même a vu un homme de 40 ans mort près d'un rond-point, puis un autre homme inconscient dans un parc adjacent, dont le décès a finalement été prononcé, et un autre à ses côtés qui a succombé à ses blessures.

Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a annoncé le bouclage jusqu'à dimanche de la bande de Gaza et de la Cisjordanie occupée afin "d'éviter la fuite de terroristes" vers ce territoire palestinien.

- Attaque "odieuse" -

Jeudi soir, alors que des hélicoptères survolaient la ville d'Elad, des femmes penchées par-dessus leurs balcons ont observé des responsables des pompes funèbres emporter les corps des victimes.

Les mouvements islamistes armés palestiniens du Hamas et du Jihad islamique ont "célébré" une attaque "héroïque", sans la revendiquer, dans des communiqués séparés. Il s'agit d'une "réaction" aux tensions récentes à Jérusalem.

De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné "le meurtre de civils israéliens" qui "mènent à une détérioration de la situation", selon l'agence palestinienne Wafa.

L'attaque a aussi été condamnée par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui l'a qualifiée de "particulièrement odieuse" selon ses services.

Au total, depuis le 22 mars, 18 personnes ont été tuées dans des attentats anti-israéliens, perpétrés par des Arabes israéliens et des Palestiniens.

Dans la foulée des premières attaques, les forces israéliennes ont mené une série d'opérations en Cisjordanie occupée. Au moins 26 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués.

Et des heurts entre policiers israéliens et des Palestiniens ont fait près de 300 blessés ces dernières semaines sur l'esplanade des Mosquées, située dans la partie palestinienne de Jérusalem, occupée depuis 1967 par Israël.

- Tensions à Jérusalem -

"Cette opération (à Elad) témoigne de la colère de notre peuple face aux attaques de l'occupation contre les lieux saints. La prise d'assaut de la mosquée al-Aqsa ne peut rester impunie", a prévenu Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, enclave palestinienne de 2,3 millions d'habitants.

"La profanation par les forces d'occupation (nom donné à la police et à l'armée israélienne par des Palestiniens) et des gangs de colons à al-Aqsa a franchi toutes les lignes rouges", a renchéri Muhammad Hamid Abu Al-Hassan, du bureau politique du Jihad islamique.

De nouveaux accrochages ont eu lieu jeudi près de la mosquée al-Aqsa, sur l'esplanade des Mosquées où des fidèles juifs ont voulu à nouveau se rendre en nombre à l'occasion du 74e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël selon le calendrier hébraïque, qui coïncidait avec la fin des célébrations musulmanes de l'Aïd al-Fitr.

En vertu d'un statu quo tacite, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade --troisième lieu saint de l'islam et lieu le plus sacré du judaïsme sous son nom de "Mont du Temple"-- mais sans y prier.

Un nombre croissant de juifs s'y rendent, et le fait que certains d'entre eux y prient subrepticement suscite des craintes d'une remise en cause de ce statu quo chez de nombreux musulmans.

Au cours des dernières semaines, le gouvernement israélien a répété ne pas vouloir changer le statu quo.

R.Salamanca--ESF