El Siglo Futuro - Zelensky reçoit l'aide de Biden et une promesse de soutien de Harris

Madrid -
Zelensky reçoit l'aide de Biden et une promesse de soutien de Harris
Zelensky reçoit l'aide de Biden et une promesse de soutien de Harris / Photo: © AFP

Zelensky reçoit l'aide de Biden et une promesse de soutien de Harris

Volodymyr Zelensky a récolté jeudi à Washington une nouvelle enveloppe d'aide de Joe Biden et le soutien de Kamala Harris, qui en a profité pour attaquer les partisans américains d'une "capitulation" de l'Ukraine, dans une allusion à son rival pour la présidentielle, Donald Trump.

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La "Russie ne l'emportera pas", a lancé le président américain depuis le Bureau ovale, à 39 jours de cette élection qui s'annonce extrêmement serrée, et dont dépend l'avenir du soutien à Kiev.

Afin d'"aider l'Ukraine à gagner cette guerre", Joe Biden avait annoncé un peu plus tôt une "augmentation de l'aide à la sécurité" -- mais sans le feu vert espéré par Kiev pour tirer vers la Russie des missiles de longue portée fabriqués aux Etats-Unis.

"Mon soutien au peuple ukrainien est inébranlable", a dit pour sa part la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris, lors d'une rencontre séparée avec le président ukrainien.

- "Capitulation" -

"Il y a des gens dans mon pays qui voudraient forcer l'Ukraine à abandonner de larges portions de son territoire souverain, qui demanderaient à l'Ukraine de se déclarer neutre, et qui exigeraient que l'Ukraine renonce à des relations militaires avec d'autres pays. Ces propositions sont les mêmes que celles de Poutine et ce ne sont pas des propositions de paix. Ce sont des propositions de capitulation, ce qui est dangereux et irresponsable", a-t-elle ajouté.

La cible de ces propos est claire: l'ancien président Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche, qui a vivement attaqué Volodymyr Zelensky ces derniers jours en lui reprochant d'empêcher un "accord" pour mettre fin à la guerre.

"Cette guerre peut être gagnée et une paix juste peut être conclue mais seulement avec les Etats-Unis", a plaidé le chef d'Etat ukrainien, venu présenter à Washington son "plan pour la victoire".

Joe Biden a lui appelé à la tenue en Allemagne d'un sommet de haut niveau avec 50 pays alliés de l'Ukraine "afin de coordonner les efforts".

Le démocrate de 81 ans, grand artisan du soutien occidental à l'Ukraine depuis son invasion par la Russie en février 2022, a décidé de déployer 8 milliards d'aide au total.

Joe Biden, qui quittera donc le pouvoir en janvier prochain, continue ainsi de ventiler l'enveloppe de 61 milliards de dollars votée péniblement en avril dernier par un Congrès politiquement divisé.

- "Commercial" -

Dans la matinée, le président ukrainien avait été reçu au Congrès par les chefs de file du Parti républicain et du Parti démocrate au Sénat, qui tous deux portaient des cravates jaunes et des chemises bleues, les couleurs ukrainiennes.

Cette visite arrive au lendemain de nouvelles menaces de Vladimir Poutine, sous la forme d'une proposition de changement de la doctrine de recours à l'arme nucléaire par Moscou.

Il s'agirait de répondre à "l'agression de la Russie par un pays non-nucléaire mais avec la participation ou le soutien d'un pays nucléaire", a lancé le président russe.

Dans une nouvelle mise en garde russe jeudi, le Kremlin a souligné que ce changement de doctrine devait être considéré comme un "signal spécifique" pour les Occidentaux.

"Nous continuons de donner des milliards de dollars à un homme qui refuse de conclure un accord, Zelensky", avait dénoncé Donald Trump mercredi lors d'un meeting de campagne.

"Chaque fois qu'il est venu dans notre pays, il est reparti avec 60 milliards de dollars, je pense que c'est le meilleur commercial de la planète", a ironisé l'ancien président.

Moscou, dont les troupes progressent ces derniers mois face aux forces de Kiev, a revendiqué jeudi la prise d'Oukraïnsk, une ville de la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine.

La conquête du Donbass, bassin industriel ukrainien qui comprend la région de Donetsk, est la "priorité numéro un" du président Poutine.

P.Rodríguez--ESF