El Siglo Futuro - "Si vous nous frappez, nous vous frapperons": Netanyahu défie l'Iran à la tribune de l'ONU

Madrid -
"Si vous nous frappez, nous vous frapperons": Netanyahu défie l'Iran à la tribune de l'ONU

"Si vous nous frappez, nous vous frapperons": Netanyahu défie l'Iran à la tribune de l'ONU

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé vendredi depuis la tribune des Nations unies de "frapper" l'Iran en cas d'attaque contre son pays et promis de continuer ses guerres à Gaza contre le Hamas palestinien et au Liban contre le Hezbollah.

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"J'ai un message pour les tyrans de Téhéran: si vous nous frappez, nous vous frapperons", a lancé M. Netanyahu en direction du régime iranien, bête noire d'Israël et soutien du mouvement chiite libanais, dans un discours belliciste et sans concession, applaudi par ses partisans dans les tribunes.

 

"C'est une honte historique qu'un tueur de premier plan se montre aux Nations unies et empoisonne l'Assemblée générale avec des mensonges répugnants et des menaces scandaleuses d'envahir d'autres pays et de tuer plus de gens", a réagi plus tard le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.

Nombre de délégués et de diplomates, notamment de pays arabes et musulmans, comme les délégations libanaise et palestinienne, ont quitté la salle à l'arrivée du Premier ministre israélien au pupitre de l'Assemblée.

Benjamin Netanyahu n'a "rien à faire à la tribune de l'Assemblée générale", a commenté sur son compte X l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU, Majed Bamya.

- "Responsable de génocide" -

Il l'a accusé d'être "responsable de génocide, nettoyage ethnique et colonisation et son gouvernement d'avoir tué le plus grand nombre, dans l'histoire récente, d'enfants, travailleurs humanitaires, employés de l'ONU et journalistes en une seule année".

"Mon pays est en guerre, se battant pour sa survie. Mais après avoir entendu les mensonges et calomnies contre mon pays par de nombreux orateurs à ce podium, j'ai décidé de venir et de rétablir la vérité", a martelé de son côté M. Netanyahu.

Après quasiment un an de guerre dans la bande de Gaza contre le mouvement palestinien islamiste, le chef du gouvernement israélien a exhorté le Hamas à "partir".

Il l'a appelé à "déposer les armes" dans le petit territoire palestinien ravagé par l'offensive israélienne et les combats, afin de "mettre fin à la guerre".

"Cette guerre peut se terminer. Tout ce que le Hamas a à faire, c'est de se rendre, déposer les armes et libérer les otages", a-t-il déclaré. "S'ils ne le font pas, s'ils ne le font pas, nous nous battrons jusqu'à obtenir une victoire, une victoire totale. Il n'y a pas d'alternative", a-t-il mis en garde.

- "Mensonges éhontés" -

Le Hamas a critiqué dans un communiqué les "mensonges éhontés" de Benjamin Netanyahu et "ses menaces contre les peuples de la région, tout en poursuivant son cycle de crimes pour inclure (le) Liban".

 

Défiant, il n'a pas dit un mot de la proposition internationale conduite par les Etats-Unis et la France d'un cessez-le-feu de 21 jours.

"Tant que le Hezbollah choisit la voie de la guerre, Israël n'a pas d'autre choix, et Israël a le droit de mettre fin à cette menace et de faire revenir ses citoyens chez eux en sécurité", a-t-il déclaré.

Au terme d'un discours de 35 minutes, le Premier ministre israélien, qui compte peu de soutiens sur la scène internationale, hormis principalement son allié militaire et diplomatique américain, s'en est pris à l'ONU avec laquelle les relations sont exécrables.

"Je vous le dis, jusqu'à ce qu'Israël, jusqu'à ce que l'Etat juif soit traité comme les autres nations, jusqu'à ce que ce marécage antisémite soit asséché, l'ONU sera considérée par les gens justes comme rien de plus qu'une farce méprisante", a-t-il lancé.

P.Rodríguez--ESF