7-Octobre: Biden et Harris engagés auprès d'Israël, appellent à la paix
Joe Biden et Kamala Harris ont exprimé lundi leur soutien à Israël, un an après l'attaque sans précédent du Hamas, tout en appelant à une insaisissable paix au Proche-Orient, alors que le conflit pourrait influer sur l'élection présidentielle le mois prochain.
"Je reste totalement engagé pour la sécurité du peuple juif, la sécurité d'Israël et pour son droit d'exister", a fait savoir le président américain dans un communiqué.
"Beaucoup trop de civils ont beaucoup trop souffert pendant cette année de conflit", a-t-il ajouté.
"Je n'oublierai jamais l'horreur du 7 octobre 2023", a pour sa part déclaré la vice-présidente, candidate démocrate à la Maison Blanche, dans un communiqué séparé.
Elle a déclaré avoir "le coeur brisé par l'ampleur de la mort et de la destruction à Gaza au cours de la dernière année", ajoutant: "Je me battrai toujours pour que les Palestiniens puissent concrétiser leur droit à la dignité, à la liberté, à la sécurité et à l'autodétermination".
Son rival républicain, Donald Trump, doit également participer à des cérémonies à New York et à Miami.
"Les atrocités (...) du 7 octobre n'auraient jamais eu lieu si le président Trump était toujours à la Maison Blanche", a affirmé son équipe de campagne dans un communiqué, en jugeant "impératif" qu'il gagne l'élection afin de "mettre fin au bain de sang causé par le régime terroriste iranien, qui est plus fort et plus riche aujourd'hui à cause de la faiblesse et de l'incompétence de l'administration Biden-Harris."
- Bougie -
Le président américain a participé à une sombre et brève cérémonie à la Maison Blanche.
Les yeux clos par moments, il a écouté une prière funèbre psalmodiée par un rabbin, ami de la famille de l'Israélo-Américain Hersh Goldberg-Polin, enlevé par le Hamas le 7 octobre et dont le corps a été retrouvé le 1er septembre. Après un moment de silence, il a allumé une bougie en mémoire des victimes.
La vice-présidente Kamala Harris, candidate à la Maison Blanche, a prévu de planter un arbre pour marquer le premier anniversaire du massacre perpétré par le mouvement islamiste palestinien en Israël.
Les commémorations soulignent également l'apparente impuissance de l'administration Biden à influer sur la conduite de la guerre menée depuis un an par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Joe Biden comme Kamala Harris ont affirmé qu'une "solution diplomatique" reste la "seule voie" possible vers une paix plus large, au moment où Israël pilonne aussi le Liban pour s'attaquer au Hezbollah, allié du Hamas, et dit préparer une riposte après l'attaque de l'Iran mardi dernier.
L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.206 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts en captivité.
- Manifestations -
En réponse, l'armée israélienne a lancé une puissante offensive dans la bande de Gaza avec pour objectif d'y détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007.
Depuis, des secteurs entiers du territoire palestinien ont été réduits en ruines, la quasi-totalité de ses 2,4 millions d'habitants ont été déplacés et au moins 41.909 Palestiniens y ont été tués, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Des manifestations pro-palestiniennes sont attendues à New York et dans plusieurs villes américaines.
Depuis l'attaque du Hamas, la guerre au Proche-Orient pèse non seulement en continu sur la campagne électorale américaine, mais elle pourrait aussi influencer le résultat du scrutin du 5 novembre.
La vice-présidente marche sur des oeufs, ayant succédé comme candidate du parti à un Joe Biden dont le franc soutien affiché d'emblée au Premier ministre israélien lui a valu de s'aliéner une partie de l'aile gauche et des musulmans américains.
L'anniversaire survient au moment où chacun craint un embrasement régional dans l'attente de la riposte israélienne à l'Iran.
Le président américain a déconseillé vendredi à Israël de s'en prendre aux sites pétroliers iraniens, se disant aussi opposé à toute frappe visant le nucléaire iranien. A l'inverse, Donald Trump a affirmé vendredi qu'Israël devrait "frapper" les installations nucléaires iraniennes.
A.Amaya--ESF