Des sociétés de journalistes français réclament l'accès à Gaza
Une trentaine de sociétés de journalistes majoritairement basés en France, ainsi que Reporters sans frontières (RSF), réclament "de nouveau l'accès à Gaza, où ils doivent être protégés", mardi dans une tribune publiée par le journal Le Monde.
Les signataires demandent en introduction "aux instances internationales et aux dirigeants de tous les pays d'appeler à l'ouverture de ce territoire à la presse pour qu'elle y exerce son métier: informer", dans cette tribune écrite en français, hébreu et arabe.
La conclusion s'adresse "aux autorités israéliennes", sollicitées pour "préserver la sécurité des journalistes qui tentent actuellement de travailler à Gaza" et pour "ouvrir ce territoire à la presse internationale pour qu'elle y fasse son métier: informer sans entrave et témoigner de la marche de cette guerre, l'une des plus meurtrières et violentes de ce début du XXIe siècle".
L'accès est "interdit par Israël", déplorent les sociétés de journalistes, dans l'impossibilité "de voir directement ce qui s'y passe" sans "dépendre de la communication de chaque camp".
Les principaux médias allemands avaient demandé mi-septembre à Israël de leur accorder l'accès à la bande de Gaza, estimant que "l'exclusion presque totale des médias internationaux (...) est sans précédent dans l'histoire récente".
"Après presque un an de guerre, nous demandons au gouvernement israélien de nous permettre d'entrer dans la bande de Gaza", écrivaient alors dans une lettre ouverte les rédacteurs en chef d'une quinzaine d'organes de presse.
L'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.205 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Au cours de l'offensive menée en riposte par Israël, au moins 41.825 Palestiniens ont été tués à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l'ONU.
A.Abarca--ESF