Harris et Trump se démultiplient pour toucher le plus grand nombre
S'adresser aux indécis, labourer les Etats clés: la démocrate Kamala Harris répondra en direct mercredi aux questions d'électeurs de Pennsylvanie qu'elle doit convaincre du danger de confier une seconde fois les clés de la Maison Blanche à Donald Trump.
A moins de deux semaines d'une élection scrutée par le monde entier et dont l'issue reste très incertaine, les deux candidats se démultiplient, sans s'épargner.
Leurs agendas de campagne de plus en plus longs soulignent leur volonté de ne laisser aucun détail de côté et de tenter de toucher tous les électeurs, toutes les communautés.
Mercredi, la candidate démocrate sera en Pennsylvanie (nord-est) et sur le gril répondant aux questions de citoyens lors d'une réunion publique sur la chaîne CNN. Un format qu'elle a peu privilégié depuis son entrée en campagne il y a trois mois.
Cet Etat est probablement le plus convoité de l'élection pour laquelle plus de 240 millions d'Américains sont appelés aux urnes.
Mardi, Kamala Harris, qui est devenue en 2021 la première vice-présidente de l'histoire des Etats-Unis, a estimé que le pays était prêt à élire cette fois-ci sa première présidente.
Même si elle a tout de suite minimisé la portée historique que pourrait représenter son élection. "Ce qui intéresse la plupart des gens, c'est de savoir si vous pouvez faire le travail et si vous avez un plan pour eux", a-t-elle expliqué.
- "Sauver l'Amérique" -
L'arrivée dans la campagne de Kamala Harris a bousculé le pays qui s'attendait à vivre la revanche de 2020 entre le président Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump. Tout a soudain basculé avec le retrait du démocrate au cœur de l'été.
Depuis, la course entre Donald Trump et Kamala Harris, deux candidats que tout oppose, est décrite comme l'une des plus serrées de l'histoire américaine dans un pays particulièrement polarisé.
Et pour ajouter un peu de complexité au tableau: difficile de savoir si les sondages réussissent parfaitement à capter les tendances car ces derniers ont dans le passé sous-estimé l'ampleur du vote pour Donald Trump et récemment la mobilisation démocrate --notamment celle des jeunes et des femmes lors des élections de mi-mandat.
Dans ce contexte, les deux candidats arpentent les Etats clés. Dans cet immense pays très divisé, ces "swing States" sont en effet cruciaux pour remporter la victoire.
Dans cette optique, Donald Trump se rend mercredi en Géorgie (sud) pour deux événements de campagne, le premier à Zebulon dans une chapelle et le second à Duluth pour un meeting.
Le candidat de 78 ans a promis mardi de "sauver l'Amérique" et de mettre rapidement un terme à toutes les guerres --au Proche-Orient et en Ukraine-- après le 5 novembre.
Tenant des propos de plus en plus outranciers, il a également multiplié les attaques personnelles contre son adversaire qu'il décrit comme "une personne stupide" qui "ne mérite pas de pouvoir se présenter". "Si elle devient présidente, ce pays est fini."
S'il l'emporte en novembre, le candidat républicain sera le plus vieux président de l'histoire américaine à prêter serment.
G.Aguado--ESF