Le Salon mondial du mobile démarre à Barcelone avec un soutien à l'Ukraine
Le Salon mondial du mobile (MWC), événement phare du secteur technologique, s'est ouvert lundi à Barcelone sur fond d'inquiétudes concernant la guerre en Ukraine, vivement condamnée par les organisateurs, qui ont symboliquement supprimé le pavillon russe du congrès.
Le salon, qui se tient jusqu'à jeudi, "condamne avec force l'invasion russe de l'Ukraine", a déclaré lors d'une conférence inaugurale le directeur général de l'Association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA), Mats Granryd, longuement applaudi par les participants.
"Nos pensées vont à tous ceux qui sont touchés par la guerre", a abondé Nick Read, directeur général du géant de la téléphonie Vodafone, en rappelant que le conflit ukrainien venait s'ajouter à de multiples "troubles politiques, économiques, sociaux et environnementaux".
En raison de la situation en Ukraine, les organisateurs ont décidé vendredi de supprimer le pavillon dédié aux entreprises russes. "Le GSMA se conforme à toutes les sanctions et aux politiques gouvernementales résultant de cette situation", a-t-il justifié.
Une dizaine d'entreprises russes du secteur technologique étaient attendues sur ce pavillon. Interrogé par l'AFP, le GSMA n'a pas précisé si certaines des entreprises russes initialement annoncées avaient malgré tout fait le déplacement.
Entre 40.000 et 60.000 visiteurs sont attendus cette année au MWC. Cette fréquentation est encore très éloignée des chiffres de l'avant-pandémie (100.000 visiteurs de 2019), mais néanmoins encourageante après deux ans de crise sanitaire.
Le Salon du mobile avait été annulé à la dernière minute en 2020, en raison des multiples défections chez les grands noms des télécoms. L'an dernier, il s'était bel et bien tenu, mais au début de l'été et dans un format allégé (20.000 participants).
Selon les organisateurs, qui espèrent avec cette 16e édition tourner la page de la pandémie, 1.500 exposants issus de 170 pays sont présents cette année. La quasi-totalité des géants de la tech ont fait le déplacement, à l'exception notable de Sony et Lenovo.
L.Balcazar--ESF