El Siglo Futuro - L1: une semaine après le caillassage du car de l'OL, OM-Lille sous surveillance samedi

Madrid -
L1: une semaine après le caillassage du car de l'OL, OM-Lille sous surveillance samedi
L1: une semaine après le caillassage du car de l'OL, OM-Lille sous surveillance samedi / Photo: © AFP/Archives

L1: une semaine après le caillassage du car de l'OL, OM-Lille sous surveillance samedi

Moins d'une semaine après les graves incidents ayant entraîné le report du match OM-Lyon et la blessure de l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso, le Stade Vélodrome accueille samedi un nouveau choc, entre Marseille et Lille, pour lequel des mesures de sécurité "renforcées" ont été prises.

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"Une défaite pour le foot" et "une défaite pour tous": jeudi en conférence de presse, l'entraîneur marseillais Gennaro Gattuso a bien résumé le fiasco de dimanche dernier, quand les images du visage ensanglanté de Fabio Grosso, blessé lors du caillassage du car transportant joueurs et staff de l'OL au Vélodrome, ont fait le tour de l'Europe.

Le match OM-OL a été reporté au 6 décembre et les conditions de son organisation seront fixées plus tard, mais l'attention s'est très vite portée sur le nouveau match prévu samedi à Marseille, entre l'OM et Lille.

En début de semaine, le président du Losc Olivier Létang a ainsi adressé un courrier à la préfète des Bouches-du-Rhône Frédérique Camilleri avec copie à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, au président de l'Olympique de Marseille Pablo Longoria et au président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune pour demander "l'assurance de la protection de notre délégation".

- Interdiction de déplacement -

A la demande de l'OM une réunion s'est ensuite tenue jeudi avec les autorités policières de la ville pour préparer la venue des Lillois. Pour cette rencontre habituellement considérée sans risque - il n'y pas de rivalité particulière entre l'OM et le Losc - "le niveau de sécurité a été relevé d'un cran", a expliqué à l'OM une source au fait des discussions.

Le dispositif de sécurité n'a pas été détaillé par la préfecture de police, ni le trajet prévu pour le car lillois, mais les participants à la réunion de jeudi ont discuté des moyens "d'améliorer les choses dans les conditions d'accès au stade".

"J'ai l'impression que nous avons suivi un parcours que l'on ne devait pas suivre", a d'ailleurs relevé Fabio Grosso vendredi, lors de sa première prise de parole depuis sa blessure.

Dès jeudi soir, le club lillois s'était dit satisfait de ces "mesures d’encadrement et dispositifs de sécurité renforcés". "Le football et le terrain doivent reprendre leurs droits et le LOSC se déplacera à Marseille avec l’intention d’y jouer, face à l’OM et ses supporters, un très bon match de football", poursuivait le Losc dans un communiqué.

Mais le club lillois a en revanche regretté vendredi l'interdiction de déplacement imposée à ses supporters par une décision du ministère de l'Intérieur. Initialement, quelque 250 supporters lillois devaient être présents au Vélodrome.

- "On vit bien" -

Même si les dirigeants de l'OM estiment que "le club ne peut pas être tenu responsable" de ce qui s'est passé dimanche à plusieurs centaines de mètres du stade, la rencontre de samedi sera désormais un test important pour l'OM, comme le sera celle du 30 novembre contre l'Ajax Amsterdam en Ligue Europa.

Alors que le sort du match contre Lyon n'a pas encore été tranché, le club marseillais a tout intérêt à ce que la rencontre de samedi, qui se tiendra encore devant plus de 60.000 spectateurs et dans un stade plein, se passe sans difficulté. Le directeur général du club Stéphane Tessier a d'ailleurs rencontré jeudi les représentants des groupes de supporters du club, dont l'OM a la certitude qu'ils ne sont pas impliqués dans les incidents de dimanche.

Jeudi, après avoir déploré "la défaite de tous", Gattuso avait de son côté rappelé que Marseille avait "mal vécu" les graves incidents de dimanche.

"J'ai beaucoup amis qui m'appellent et qui pensent qu'ici, tous les jours il se passe un truc. Mais depuis un mois que je suis ici, on a subi deux défaites et personne ne m'a rien dit, il n'y a eu aucune contestation. On travaille tranquillement, ma famille se balade tranquillement, on vit comme dans toutes les villes, on vit bien. Personne ne s'est senti représenté par les quatre ou cinq mecs qui ont fait ça", a-t-il résumé.

X.Cabello--ESF