El Siglo Futuro - Ligue 1: à Nice, tout le monde est fou de l'inoxydable "quadra" Dante

Madrid -
Ligue 1: à Nice, tout le monde est fou de l'inoxydable "quadra" Dante
Ligue 1: à Nice, tout le monde est fou de l'inoxydable "quadra" Dante / Photo: © AFP

Ligue 1: à Nice, tout le monde est fou de l'inoxydable "quadra" Dante

"Il faudrait le cloner": pour recevoir Rennes dimanche en clôture de la 11e journée et reprendre la place de leader du championnat, Francesco Farioli et Nice comptent une nouvelle fois sur l'inusable Dante, qui vient de fêter ses 40 ans.

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L'entraîneur Francesco Farioli a 34 ans, six de moins que son capitaine, néo-quadragénaire depuis le 18 octobre. Et depuis le début de leur collaboration, il est séduit par le vainqueur de la Ligue des champions 2013 avec le Bayern Munich.

"Il faudrait le cloner ou faire une étude plus approfondie pour comprendre les secrets de son ADN, ce qu'il fait est incroyable", s'amuse le technicien italien.

"Outre son niveau, ce qui me stupéfait, c'est sa capacité à garder une condition athlétique de très haut niveau tout au long de la partie", poursuit Farioli, ajoutant une anecdote à son propos.

"A Clermont (1-0), dimanche dernier, à la 90e minute, il fait une interception impressionnante, raconte-t-il. J'ai eu la sensation qu'il allait se blesser. Mais il s'est relevé tranquillement, plus frais qu'avant."

- "On dirait qu'il a mon âge" -

Avec Youssouf Ndayishimiye, Jean-Clair Todibo est certainement le Niçois le plus fort dans les duels et l'impact cette saison. Or, l'international français reste bluffé par son compère de charnière centrale.

"On dirait qu'il a mon âge (23 ans, NDLR), indique-t-il. Contre Brest, je suis sorti pour un mollet, il était en train de jouer (rires)! Ce qu'il fait est énorme. Les gens ne se rendent pas compte. On a tous beaucoup de respect."

Melvin Bard, à gauche de Dante en match, confirme. "Jouer à ses côté m'a permis de prendre exemple sur lui, sur ce qu'il fait au quotidien, sur l'exigence qu'il met aux entraînements ou en matches, explique le latéral. Cela a aidé plus d'un joueur."

Car Dante ne laisse rien au hasard et ne transige avec rien. "Mon objectif est de donner tout de moi-même, travailler plus au quotidien pour aider mes collègues, sur le terrain comme dans mon leadership, et jouer le maximum", expliquait-il en début de saison à l'AFP. "Il faut convaincre au quotidien que j'ai encore les capacités."

Depuis le début de la saison, le "CommanDante", son surnom à Nice, a disputé toutes les minutes au sein de la meilleure défense d'Europe (quatre buts encaissés en dix matches). "Il s'entraîne tous les jours, ne se gère pas et sort des matches de très haut niveau, comme à Paris ou Monaco, souligne Todibo. Je me demande s'il ne peut pas jouer deux ans encore tellement il est en forme."

-"Dur mais juste"-

"Dante est très exigeant avec lui et avec nous, poursuit Bard. Quand on voit tout ce qu'il a traversé dans sa carrière, on ne peut rien dire. On l'écoute. Il est dur mais juste."

Sa grave blessure à un genou, à 37 ans, survenue un après-midi maussade de 2020 à Angers, n'est plus qu'un mauvais souvenir. Lui qui avait déjà su se relever de la gifle reçue face à l'Allemagne (7-1) en demi-finale de Coupe du monde 2014 avec le Brésil, est affûté comme jamais.

"C'est le fruit de son engagement quotidien à l'entraînement ou en salle, constate Farioli. La façon dont il s'entraîne, se soigne, se comporte sur et hors du terrain, pour gèrer son repos, sa nutrition sont un exemple pour tous."

D'ailleurs, Todibo s'interroge: "Franchement, s'il reste comme ça, je ne vois pas pourquoi il ne prolongerait pas."

Dante, lui, n'en est pas là et vit "au jour le jour". "Les arrière-pensées négatives, ça n'est pas bon, conclut-il. Je me dis: +Si c'est ma dernière saison, je dois en profiter tous les jours au maximum+. Je ne veux devoir arrêter en me disant que je n'ai pas pris assez de plaisir. Apprécier chaque seconde de la vie de footballeur, c'est comme une religion."

M.Vargas--ESF