C1: le PSG face à l'AC Milan et aux "tifosi" de San Siro
Le PSG, requinqué depuis sa débâcle à Newcastle début octobre, devra résister mardi en Ligue des champions contre l'AC Milan à l'accueil bouillant des tifosi à San Siro, au lendemain de heurts entre supporters qui ont fait un blessé côté parisien.
Lundi soir, un supporter parisien a été "gravement blessé" à coups de couteau au niveau de la jambe lors de heurts avec des fans italiens dans les rues de Milan, a indiqué la police italienne. Selon le Corriere della Sera, ses jours ne sont pas en danger. Des ultras milanais, tous vêtus de noir armés de battes et fumigènes, ont attaqué des Parisiens dans le quartier de Navigli, selon des images circulant sur les réseaux sociaux.
Cette attaque survient moins de deux mois après qu'un supporter de Newcastle a été poignardé dans le même quartier de la ville lombarde, également avant un match de C1 contre Milan.
Le match contre le PSG a été classé à risque en raison de la venue des 4.300 supporters parisiens.
Malgré le soutien attendu de ses fans, pour les Parisiens, il faudra tenir tête au public et à l'ambiance chaude de San Siro. "Je pense que les tifosi vont tout faire pour soutenir notre équipe", a prédit lundi Stefano Pioli, l'entraîneur du club milanais.
Pour Paris, le chemin vers les huitièmes de finale de C1 passe forcément par une bonne performance à San Siro: en tête du groupe F, le PSG ne compte que deux points d'avance sur Newcastle et Dortmund, avant la réception des Anglais et un déplacement chez les Allemands et leur "mur jaune" dressé par un autre public chaud-bouillant. Demi-finaliste de l'édition 2022, le Milan est, lui, dernier du groupe F avec deux points et aucun but marqué en trois matches.
- Sifflets et billets pour Donnarumma -
Mais les craintes côté PSG sont tenaces, tant le match à St James Park avait été un naufrage, surtout sur le plan mental (défaite 4-1). Les Parisiens avaient alors semblé totalement intimidés par l'ambiance créée par les fans anglais.
Et à Milan, celui qui devra plus particulièrement résister à cette pression est l'ancien gardien rossonero Gianluigi Donnarumma, même si, comme lui, Milan Skriniar et Achraf Hakimi, deux anciens défenseurs de l'Inter Milan, font aussi leur retour à San Siro.
Selon la presse italienne, les ultras de la Curva Sud ont prévu de distribuer avant le coup d'envoi du match des sifflets et des liasses de faux billets, pour les jeter à l'entrée sur le terrain de Donnarumma en souvenir de son départ mouvementé pour le PSG en 2021.
"Cela s'est terminé en mauvais termes ici entre lui et le club. On sait que l'accueil sera assez difficile, nos supporters sont chauds", a reconnu lundi Mike Maignan, qui a succédé à Donnarumma dans les buts milanais.
Cette pression a été vite évacuée par l'entraineur du PSG Luis Enrique. "On en a rigolé ensemble. Il a déjà rejoué ici lors d'un Italie-Espagne en sélection et j'étais sur le banc d'en face. Cela arrive souvent dans le foot", a-t-il dédramatisé.
- Un "stade historique" -
Pour balayer toute incertitude sur le plan psychologique quant à la façon d'aborder un tel rendez-vous, les Parisiens peuvent s'appuyer sur un état de forme et une confiance en hausse. D'autant qu'en face, les coéquipiers de Mike Maignan, Olivier Giroud et Théo Hernandez restent sur trois matches sans victoire en Serie A, dont une défaite samedi contre Udinese.
Le PSG, qui doit toujours faire sans Marco Asensio, a gagné les cinq matches ayant suivi la débâcle de Newcastle. La dernière victoire en date, à domicile vendredi contre Montpellier en Ligue 1, a été nette et convaincante (3-0), confirmant les bonnes dispositions affichées il y a deux semaines contre Milan (3-0), dans un Parc des Princes en ébullition.
Quant aux matches à l'extérieur, ils se sont soldés par des succès à Rennes (3-1) et à Brest (3-2), certes de façon moins probante
"Nous jouons contre une très bonne équipe, dans un stade historique, au sein d'un groupe relevé. Je suis optimiste parce que les joueurs sont dans une bonne forme et ont la volonté de faire une grande performance", a assuré Luis Enrique.
U.Alonso--ESF