C1: le PSG défie l'AC Milan et ses "tifosis" à San Siro
Le PSG, requinqué depuis sa débâcle à Newcastle début octobre, doit résister mardi en Ligue des champions contre l'AC Milan à l'accueil bouillant des tifosi à San Siro, au lendemain de heurts entre supporters qui ont fait un blessé côté parisien.
Lundi soir, un supporter parisien a été "gravement blessé" à coups de couteau au niveau de la jambe lors de heurts avec des fans italiens dans les rues de Milan, a indiqué la police italienne.
Selon le Corriere della Sera, ses jours ne sont pas en danger. Cette attaque survient moins de deux mois après qu'un supporter de Newcastle a été poignardé dans le même quartier de la ville lombarde, également avant un match de C1 contre Milan.
Le match contre le PSG a été classé à risque en raison de la venue des 4.300 supporters parisiens.
- Sifflets et billets pour Donnarumma -
Après avoir défilé dans les rues de Milan escortés par la police en début d'après-midi, la grande majorité des supporters du PSG se sont rassemblés sur la place du Duomo, avant de se rendre à San Siro, sous escorte policière.
Devant la cathédrale, ils ont craqué des fumigènes et entonné des chants à la gloire du PSG et insultant leurs rivaux milanais.
Ils sont arrivés ensuite aux abords du stade vers 19h30, entourés de rangées de policiers casqués, devant et derrière leur cortège avant d'être conduits vers un couloir sécurisé pour entrer dans le stade.
Pour Paris, le chemin vers les huitièmes de finale de C1 passe par une bonne performance à San Siro: en tête du groupe F, le PSG ne compte que deux points d'avance sur Newcastle et Dortmund, avant la réception des Anglais et un déplacement chez les Allemands et leur "mur jaune" dressé par un autre public chaud bouillant. Demi-finaliste de l'édition 2022, le Milan est, lui, dernier du groupe F avec deux points et aucun but marqué en trois matches.
Mais les craintes côté PSG sont tenaces, tant le match à St James' Park avait été un naufrage, surtout sur le plan mental (défaite 4-1). Les Parisiens avaient alors semblé totalement intimidés par l'ambiance créée par les fans anglais.
- Un "stade historique" -
Et à Milan, celui qui devra plus particulièrement résister à cette pression est l'ancien gardien rossonero Gianluigi Donnarumma, même si, comme lui, Milan Skriniar et Achraf Hakimi, deux anciens défenseurs de l'Inter Milan, font aussi leur retour à San Siro.
Les ultras de la Curva Sud ont distribué avant le coup d'envoi des liasses de faux billets, pour les jeter à l'entrée sur le terrain de Donnarumma en souvenir de son départ mouvementé pour le PSG en 2021, a constaté l'AFP.
Le gardien de l'équipe d'Italie avait blessé en 2020-21 les supporters de l'AC Milan en laissant entendre qu'il allait prolonger son contrat, avant de tourner le dos à son club formateur et de céder aux sirènes du PSG.
Il a été copieusement hué lors de son échauffement notamment par la tribune Curva Nord de San Siro et des billets "Dollarumma" ont été lancés depuis les tribunes.
Mais cette pression avait été évacuée en amont par l'entraîneur du PSG Luis Enrique. "Il a déjà rejoué ici lors d'un Italie-Espagne en sélection (...) Cela arrive souvent dans le foot", a-t-il dédramatisé.
Pour balayer toute incertitude sur le plan psychologique quant à la façon d'aborder un tel rendez-vous, les Parisiens peuvent s'appuyer sur un état de forme et une confiance en hausse.
D'autant qu'en face, les coéquipiers de Mike Maignan, Olivier Giroud et Théo Hernandez, bien titulaire mardi, restent sur trois matches sans victoire en Serie A, dont une défaite samedi contre Udinese.
Le PSG a gagné les cinq matches ayant suivi la débâcle de Newcastle. La dernière victoire en date, à domicile vendredi contre Montpellier en Ligue 1, a été nette et convaincante (3-0), confirmant les bonnes dispositions affichées il y a deux semaines contre Milan (3-0). Et là, c'était dans un Parc des Princes en ébullition.
D.Serrano--ESF