MotoGP/Malaisie: le mano a mano entre Bagnaia et Martin continue
Le mano a mano continue entre Francesco Bagnaia (Ducati) et Jorge Martin (Ducati-Pramac) ! Samedi en Malaisie, l'Italien a décroché la pole position mais lors du sprint, il a terminé juste derrière l'Espagnol, qui a légèrement réduit l'écart au championnat.
Le Turinois, qui a terminé troisième d'une course remportée par l'Espagnol Alex Marquez (Ducati-Gresini), a perdu deux unités sur le Madrilène qui pointe désormais à 11 longueurs alors qu'il reste encore 99 points à distribuer, dont 25 dimanche lors du Grand Prix.
"On avait besoin de faire le maximum et ce n'était pas suffisant pour gagner aujourd'hui. Je n'avais pas un bon feeling sur la moto", a déclaré Bagnaia.
Dans la chaleur humide du circuit de Sepang, le champion du monde en titre n'a en effet pas réussi à bonifier la pole position qu'il avait arrachée des mains de Martin à quelques secondes du terme des qualifications plus tôt dans la journée.
En tête jusqu'à la mi-course, Bagnaia a été doublé par Marquez puis dans la foulée par "Martinator" lors du cinquième tour et n'a jamais pu rattraper les deux Espagnols.
- Bastianini protège Bagnaia -
Et le tableau aurait même être plus noir si son coéquipier et compatriote Enea Bastianini, qui était plus en rythme, ne l'avait pas protégé. Respectant les consignes de son équipe Ducati, le champion du monde 2020 de Moto2 n'a jamais attaqué Bagnaia et a empêché les KTM de l'Australien Jack Miller et du Sud-Africain Brad Binder de venir jouer les trouble-fêtes.
Alors que l'on attendait plutôt les deux motos autrichiennes dans le rôle d'arbitre du duel Bagnaia-Martin, c'est Alex Marquez, en verve depuis le début du week-end, qui a tiré son épingle du jeu. Parti en quatrième position, le Catalan a réalisé une course superbe pour décrocher son deuxième succès en sprint de la saison après Silverstone en août.
"Je ne m'attendais pas forcément à être devant mais j'ai tout fait à la perfection donc je suis très content, surtout qu'on avait été en difficulté lors des dernières courses. On a un super rythme ici donc même pour demain (dimanche), on a une chance pour le Grand Prix", a souligné Marquez.
Martin, qui a réalisé un mauvais départ, une fois n'est pas coutume, et a rapidement reculé au quatrième rang, est finalement sorti gagnant de la journée.
"C'était une superbe course, le rythme était incroyable avec une grosse lutte. Je n'ai pas fait un très bon départ et j'ai essayé de regagner des positions. Je pensais pouvoir gagner mais je suis content de ma deuxième place, c'est une bonne performance et il faudra réitérer cela demain (dimanche)", a expliqué le Madrilène.
Il avait pourtant connu une grosse désillusion lors des qualifications: après avoir battu son record du tour établi l'an dernier, il avait chuté et assisté, impuissant, au chrono canon de Bagnaia, qui a décroché sa septième pole de la saison.
- Zarco solide, Quartararo gêné -
Le Français Johann Zarco (Ducati-Pramac), parti 12e, a terminé huitième dans un format court qu'il n'apprécie guère.
"J'ai fait un superbe départ, je suis content de mon début de course. Mais après j'ai encore fait le yoyo... Mais c'était quand même une belle course, avec le petit bémol de ne pas avoir pu doubler (Marco) Bezzecchi", a expliqué l'Avignonnais.
Son compatriote Fabio Quartararo n'a en revanche pas réussi à capitaliser sur sa huitième place initiale. Gêné dans le premier tour, il n'a fini que 16e, loin des points.
"J'ai fait n'importe quoi... j'ai essayé de freiner à l'extérieur au premier virage, j'ai fait plein d'erreurs du virage 1 au 5. Je n'ai aucune frustration si ce n'est avec moi-même", a estimé le Niçois, qui a aussi été touché et gêné par Marc Marquez (Honda).
Le sextuple champion du monde espagnol, qui a encore chuté durant le sprint après être déjà tombé durant les repêchages des qualifications, a terminé à une peu flatteuse 21e place.
La pluie, qui s'est abattue quelques minutes après la fin du sprint, pourrait rebattre les cartes dimanche et apporter encore un peu plus de piment à une lutte pour le titre mondial déjà somptueuse.
A.Pérez--ESF