El Siglo Futuro - Italie: Naples dit ciao à Garcia et rappelle Mazzarri

Madrid -
Italie: Naples dit ciao à Garcia et rappelle Mazzarri
Italie: Naples dit ciao à Garcia et rappelle Mazzarri / Photo: © AFP/Archives

Italie: Naples dit ciao à Garcia et rappelle Mazzarri

Naples n'a pas perdu de temps: deux jours après sa défaite à domicile contre le mal-classé Empoli (1-0), le champion d'Italie en titre a officialisé mardi le départ de Rudi Garcia et l'arrivée de son remplaçant, un ancien de la maison, Walter Mazzarri.

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La malédiction du stade Diego-Armando-Maradona a sonné la fin du deuxième séjour en Italie de Garcia, après seulement quatre mois.

Sous la direction du Français, le Napoli a rarement enthousiasmé, ou même satisfait, ses bouillants tifosi. Et surtout, son bilan à domicile est indigne d'un candidat au titre ou même à la Ligue des champions: sur huit matches disputés dans son stade depuis août, Naples n'en a remporté que deux ! Qui plus est contre deux équipes qui se battent pour le maintien, Sassuolo (2-0) le 27 août et l'Udinese (4-1), un mois plus tard.

Entre autres contre-performances au "Maradona", il y a certes une défaite avec les honneurs (3-2) face au Real Madrid en Ligue des champions après avoir mené 1-0 et bousculé l'équipe de Carlo Ancelotti, mais aussi un nul peu glorieux (1-1) mercredi dernier contre l'Union Berlin qui avait perdu ses douze précédents matches.

Contre Empoli dimanche, Garcia a tenté un coup de poker assez incompréhensible, en laissant sur le banc Khvicha Kvaratskhelia, pourtant redevenu redoutable après un terne début de saison.

- Osimhen blessé -

Mais sans l'ailier géorgien, entré finalement avant l'heure de jeu pour s'offrir trois occasions nettes, ni Victor Osimhen, blessé depuis la précédente trêve internationale, le Napoli a fait pâle figure et s'est incliné dans le temps additionnel.

Pour la plus grande colère de ses supporters et de son président-propriétaire Aurelio De Laurentiis qui a vite quitté la tribune d'honneur et décrété un silence-radio.

Il ne lui a fallu que 48 heures de réflexion supplémentaire pour dire stop, en pleine trêve internationale, à 11 jours (25 novembre à Bergame) du prochain match de son équipe, reléguée à dix longueurs du leader, l'Inter.

Succéder à Luciano Spalletti, l'entraîneur qui a offert en mai dernier un troisième titre de champion et mis fin à trente-trois ans d'attente au terme d'une saison 2022-23 fantastique, n'était en effet pas une mince affaire.

Spalletti, devenu depuis sélectionneur de l'Italie, a d'ailleurs défendu lundi son successeur: "Ce n’était pas juste dès le premier match de le comparer par rapport à ce qui avait été accompli avec cette équipe avant", a-t-il regretté.

Malgré sa maîtrise parfaite de l'italien, une première expérience en Serie A réussie avec l'AS Rome (vice-champion d'Italie en 2014 et 2015), malgré son doublé Championnat/Coupe de France avec Lille en 2011, une demi-finale de Ligue des champions avec Lyon en 2020 ou encore une finale de Ligue Europa en 2018 avec Marseille, Garcia, 59 ans, n'a jamais eu, aux yeux des supporters du Napoli et même d'anciennes gloires du club, les épaules assez larges pour diriger leur équipe.

- Conte, Cannavaro, Tudor et finalement Mazzarri -

Ils lui ont vite reproché un mercato sans ambition --dont il n'est pourtant pas directement responsable et durant lequel Naples a repoussé les offres mirobolantes de cadors européens et de l'Arabie saoudite pour Osimhen--, une préparation estivale trop éprouvante physiquement ou encore un football austère.

Si certaines de ces compositions d'équipe et décisions tactiques ont pu dérouter jusqu'à ses propres joueurs --Osimhen, Kvaratskhelia ou Matteo Politano ont chacun une fois affiché leur désaccord au moment d'être remplacé--, Garcia n'a pas non plus été aidé par son omniprésent président.

Le volcanique "ADL", producteur de cinéma et propriétaire du club depuis 2004, a soufflé sur les braises du mécontentement avec ses déclarations intempestives et ultimatums ou en s'affichant aux côtés d'entraîneurs sans poste.

Lors de la précédente trêve internationale d'octobre, déjà mouvementée, il avait rencontré l'ancien sélectionneur italien et ex-coach de la Juve, de l'Inter et de Chelsea Antonio Conte. Dimanche, il avait pour voisin le champion du monde 2006 Fabio Cannavaro, à la carrière d'entraîneur pour l'instant sans éclat.

Après avoir exploré la piste Igor Tudor, sans club depuis son départ de Marseille, il a finalement jeté son dévolu sur Walter Mazzarri (62 ans). L'Italien est loin d'être un inconnu à Naples puisqu'après avoir été entraîneur-adjoint entre 1998 et 1999, il dirigé l'équipe entre 2009 et 2013, décrochant une Coupe d'Italie (2012) et une 2e place en championnat (2013).

M.E.Molina--ESF