C1: Lens vise un exploit contre Arsenal pour s'ouvrir la voie des huitièmes
En ballottage défavorable dans son groupe de Ligue des champions, Lens fait face à Arsenal mercredi (21h00) à Londres avec en tête son exploit du match aller, pour entretenir le rêve d'une qualification pour les huitièmes de finale.
C'est une montagne que les Sang et Or tenteront de gravir dans la capitale anglaise, face au favori naturel du groupe B, qui a pris les commandes de la Premier League le week-end dernier. Mais s'ils parviennent à son sommet, ils resteront en course pour prendre part aux joutes printanières de la plus prestigieuse compétition européenne, réunissant les 16 meilleures équipes à l'issue de la première phase.
Mais avant de danser avec les étoiles, il y a un chemin à parcourir et il est parsemé d'embuches, l'une d'entre elles étant le PSV, qui a défait les Lensois à Eindhoven (1-0) lors de la dernière journée dans le match qu'il ne fallait pas perdre.
Troisième avec cinq points, Lens n'a désormais plus l'avantage des confrontations directes avec le club néerlandais, deuxième avec le même nombre d'unités. Si le club artésien s'incline à Londres et que le PSV s'impose à Séville un peu plus tôt (18h45), il ne pourra plus espérer que la troisième place menant à la Ligue Europa.
- Kevin Danso "apte" -
En tête du groupe, Arsenal (neuf points) est tout proche de rallier les huitièmes de la C1. Il lui suffit juste de ne pas perdre contre Lens, voire d'espérer une défaite du PSV en Andalousie, auquel cas même un revers ne l'empêcherait pas d'accéder au tableau final.
Une incertitude planait sur la présence du roc défensif lensois Kevin Danso, qui a dû déclarer forfait à Clermont ce week-end à cause d'une douleur, mais Franck Haise a affirmé mardi en conférence de presse que l'Autrichien serait "apte".
Mais des motifs d'espoirs existent. En premier lieu, il faut rappeler la performance majuscule réussie au match aller au Stade Bollaert, quand le club du bassin minier avait renversé Arsenal (2-1) dans une ambiance extraordinaire.
Les joueurs de Franck Haise avaient déployé une énergie folle pour empêcher ceux de Mikel Arteta de mettre en place leur jeu offensif léché. Ils étaient aussi parvenus à faire preuve d'une grande justesse technique pour marquer deux jolis buts et d'une force mentale admirable pour égaliser puis prendre l'avantage.
- Se souvenir de l'exploit de Wembley -
La défaite à Eindhoven, après avoir concédé face à ce même adversaire le nul à domicile à l'aller (1-1), ne doit pas non plus faire oublier le superbe élan du club artésien, engagé dans une série de huit matches sans défaite en Ligue 1 qui lui a permis de remonter à la sixième place après avoir végété dans les tréfonds du classement.
En championnat, le club de l'Artois n'a pas encaissé le moindre but lors de ses cinq dernières rencontres et a retrouvé de la verve en attaque, marquant à huit reprises lors de cette période.
"On sait que l'adversaire est plus fort que nous, reconnaît Franck Haise. Ce n'est pas parce qu'il est plus fort que nous qu'on n'est pas en mesure de lui poser des problèmes et de faire un résultat. Il faut hausser le niveau sur tous les aspects du jeu mais on vient avec cette ambition-là, de se mettre au moins au niveau d'Arsenal."
Et puis au-delà des chiffres, et de sa belle dynamique actuelle, Lens peut aussi se souvenir de l'un de ses plus grands exploits européens, quand il était parvenu à s'imposer contre les Gunners à Wembley (1-0) devant 73.707 personnes, il y a presque exactement 25 ans.
Ce 25 novembre 1998, un but de Michaël Debève avait offert la victoire aux Lensois. Un écart en leur faveur mercredi soir, aussi minime soit-il, suffira à leur bonheur.
C.Aguilar--ESF