El Siglo Futuro - C1: au PSG, le sursaut et le vertige de l'élimination

Madrid -
C1: au PSG, le sursaut et le vertige de l'élimination
C1: au PSG, le sursaut et le vertige de l'élimination / Photo: © AFP/Archives

C1: au PSG, le sursaut et le vertige de l'élimination

Le sursaut du Paris SG, revenu au score de justesse mardi soir contre Newcastle (1-1), n'évacue pas le vertige d'une potentielle première élimination sous l'ère qatarie en phase de poules de Ligue des champions, avant le dernier match contre Dortmund.

Taille du texte:

C'était la situation redoutée dès le tirage au sort de la compétition-reine fin août: dans un groupe d'une rare homogénéité comptant aussi l'AC Milan, Paris (7 points) va devoir jouer sa qualification pour les huitièmes de finale lors de l'ultime journée, le 13 décembre.

Et pas dans un fauteuil: les Parisiens, fébriles à l'extérieur (défaites contre Newcastle 4-1 et contre l'AC Milan 2-1), joueront sous le fameux "mur jaune" des tonitruants supporters du Borussia Dortmund.

Le club allemand (10 points) est certes déjà qualifié, à la faveur de ses trois victoires consécutives, mais il voudra assurer la première place en vue d'obtenir un adversaire moins redoutable en huitièmes de finale.

L'aspect positif pour le PSG est qu'assurer la qualification et décrocher la première place se confondent désormais dans une victoire au Signal Iduna Park.

Le PSG peut aussi se qualifier avec un match nul si Newcastle ne gagne pas face à l'AC Milan (5 points tous les deux), le 13 décembre. Et même avec une défaite si ces deux équipes se neutralisent.

Il vaut mieux ne pas y compter, vu le pedigree des Magpies à Saint James Park où récemment ils ont rossé Chelsea (4-1) et triomphé d'Arsenal (1-0).

- Le temps presse -

"Le plus important c'est qu'on soit maître de notre destin, c'était notre objectif", a assuré mardi soir Luis Enrique, le coach arrivé sur le banc cet été.

L'Espagnol répète depuis le début de la Ligue des champions que la qualification se jouerait jusqu'à la dernière journée et il n'est donc pas apparu surpris par la tournure des événements.

Luis Enrique s'est attaché plutôt à féliciter ses joueurs pour leur état d'esprit contre Newcastle, eux qui sont partis à l'abordage du but et se sont procuré des occasions à foison, avant d'obtenir le pénalty victorieux transformé par Kylian Mbappé à la dernière minute.

Interrogé sur sa star, l'entraîneur l'a incluse dans le collectif: "Je suis très heureux de son comportement et celui de tous les joueurs". "J'ai aimé l'attitude des joueurs face au problème: mener c'est facile mais quand on perd de manière injuste on peut rester frustré, or jusqu'à la dernière minute on a été dedans", a insisté l'ancien sélectionneur de l'Espagne.

Une manière de préparer psychologiquement l'escouade pour le couperet final de Dortmund.

Luis Enrique avait publiquement confié, lundi, que l'équipe était encore "loin" de son plein potentiel, ce qui est une louange mais aussi une critique, surtout quand le temps presse.

- Désordre -

Cela se voit dans les compositions de départ, que le technicien change constamment. L'équipe qui avait réalisé une prestation séduisante contre Monaco en Ligue 1 vendredi (5-2) a été remaniée mardi: Kolo Muani, Lee et Danilo ont remplacé Ramos, Vitinha et Mukiele.

L'entraîneur a dû se justifier devant la presse mardi soir: "C'est ma chance, d'avoir un effectif très large, complet. On a joué avec Danilo parce qu'il a une bonne aptitude avec le ballon, on voulait dominer l'adversaire, et de fait on a été supérieurs".

En théoricien du jeu, Luis Enrique aime tout simplement expérimenter. Il s'appuie sur le fait que la Ligue des champions n'est pas "une obsession" cette année pour une équipe en reconstruction, des mots mêmes de son président Nasser Al-Khelaïfi.

Mais une élimination dès le premier tour en C1, inédite depuis le rachat par le fonds souverain qatari QSI en 2011, ferait désordre. Signe que Luis Enrique le sait trop bien, il a sèchement refusé de répondre à une question sur le sujet mardi soir.

A Dortmund, il ne pourra pas compter sur l'une des certitudes du début de saison, Ousmane Dembélé, l'un des attaquants les plus influents d'Europe malgré un unique but. L'ancien Barcelonais a écopé d'un carton jaune évitable et sera suspendu.

Quant à Warren Zaïre-Emery, la révélation du début de saison, il devrait toujours être indisponible après sa blessure à la cheville.

G.Alamilla--ESF