Biathlon: les Bleues, avec Simon et Braisaz-Bouchet, lancent sans étincelle leur hiver en relais
Avec Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon en dernières relayeuses, les Bleues, meilleure équipe de l'hiver dernier, se sont classées cinquièmes du premier relais féminin de la saison de Coupe du monde de biathlon, mercredi à Östersund (Suède).
Simon, tenante du gros globe de cristal de N.1 mondiale, et Braisaz-Bouchet, championne olympique de la mass start en 2022 de retour de maternité, étaient pour la première fois alignées ensemble depuis que le conflit judiciaire qui les oppose dans une affaire de fraude à la carte bancaire a été révélée au début de l'été.
Pas un sujet pour Lou Jeanmonnot, la première relayeuse française. "Ça fait plus d'un an que c'est là, après c'est sorti dans les médias, mais pour nous, ça ne change rien", balaie-t-elle.
"Il faut arrêter d'associer cette affaire avec le sport. Je sens qu'on a beaucoup de discernement et qu'on sait faire le distinguo entre les deux", cadre calmement Braisaz-Bouchet.
Après s'être avouée dimanche "émoussée mentalement" au sortir d'un "été compliqué" dimanche, Simon est apparue dans un état d'esprit plus positif mercredi, malgré la cinquième place française (1 tour de pénalité et dix pioches), à près de deux minutes et demie de la Norvège, victorieuse devant la Suède et l'Allemagne.
"Ces deux jours de repos, plus dans la tête que physiquement, ça m'a fait du bien", explique-t-elle à l'AFP.
"On a discuté avec les coaches, on a parlé d'autre chose que de biathlon, j'ai été faire du ski en dehors des pistes" du stade, énumère la championne du monde 2023 de la poursuite.
- Paysages et neige fraîche pour Simon -
"Ici, ce n'est pas compliqué, on peut aller faire du ski sans tir, juste profiter des paysages, de la neige fraîche. On a des bonnes conditions pour des sports d'hiver : tourner sur un stade, c'est notre sport, mais on aime en partir et s'évader quand même. C'était ressourçant", raconte-t-elle.
"Et hier (mardi), j'ai refait une petite séance de musculation pour me remettre dans le rythme, dire au corps, il faut y aller."
C'est peu avant la mi-course que les Bleues ont définitivement perdu le contact avec les avant-postes mercredi après-midi, dans le froid piquant et les flocons suédois : entrée sur le pas de tir dans le trio de tête, Chloé Chevalier, 2e relayeuse, s'est retrouvée en grande difficulté derrière la carabine debout, jusqu'à tourner sur l'anneau de pénalité et ressortir avec 1 min 51 sec de retard, en septième position.
Quand Braisaz-Bouchet a pris le relais, les Bleues pointaient au huitième rang, à 2 min 18 sec de la tête. La championne olympique de Pékin, malgré ses trois balles de pioche utilisées au tir couché, puis Simon, qui a pioché deux fois au tir debout, les ont repositionnées dans le top 5.
Devant, la Norvège d'Ingrid Tandrevold (9 pioches au total) s'est imposée devant la Suède des soeurs Hanna et Elvira Oeberg, à 41 sec 6/10e (1 tour de pénalité et 9 pioches), et l'Allemagne, à 47 sec 9/10e (4 pioches).
Sans Lisa Vittozzi, le relais italien, champion du monde en titre, a terminé huitième, avec près de cinq minutes de retard.
O.Aceves--ESF