L1: après la rouste contre Arsenal, le match d'après pour Lens, face à Lyon
Lens veut rebondir à domicile face à Lyon samedi (17h00) lors de la quatorzième journée de Ligue 1, quelques jours après l'humiliation infligée par Arsenal (6-0) qui a montré le plafond des Sang et Or.
Dans la foulée de sa déroute londonienne mercredi, le club de l'Artois, sixième du championnat (19 points), accueille l'Olympique lyonnais, toujours dernier (sept points), dans l'espoir de vite oublier la rouste et l'élimination de la Ligue des champions.
L'entraîneur Franck Haise se réjouit d'ailleurs de cet enchaînement rapide. "C'est l'avantage du football, les matches reviennent assez vite. De temps en temps, après un exploit, on aimerait couper une semaine. Mais quand on vient d'en prendre six, de prendre une grosse claque, on a juste envie d'y retourner."
Cette désillusion européenne ne doit pas faire oublier la superbe dynamique dans laquelle le club artésien est engagé en championnat: huit matches sans défaites, les cinq derniers sans encaisser le moindre but.
"Le football, c'est une remise en question quotidienne, philosophe Florian Sotoca. On savait très bien qu'après le match à Clermont et la victoire 3-0, on n'était pas les meilleurs, et on sait qu'après le match contre Arsenal, on n'est pas les plus nuls. Je suis persuadé d'une chose: le groupe a du répondant, du caractère, l'état d'esprit pour bien réagir."
- "Se méfier" de Lyon -
Face à l'OL, toujours à la dérive et qui vient de limoger son deuxième entraîneur de la saison, l'occasion est belle de basculer de nouveau dans cet élan positif, même si Franck Haise prévient: "Il faut (...) se méfier de la qualité individuelle de cette équipe."
Les étoiles de la Ligue des champions parties, Lens n'a plus qu'à se concentrer sur le championnat et la Ligue Europa, qu'il atteindra en cas de victoire ou de match nul lors de son dernier match dans le groupe B face au Séville FC, le 12 décembre.
Ces compétitions semblent davantage à la mesure de l'effectif lensois, qui a sans doute atteint son plafond de verre à Eindhoven (1-0) puis à Londres.
"Ça veut dire qu'on a toujours à apprendre, évidemment, constate Franck Haise. Se hausser au niveau, on a été capable de le faire sur un match (victoire 2-1 à domicile contre Arsenal début octobre, NDLR), pas sur le deuxième."
Au-delà de l'impression collective dégagée par le club du bassin minier, plusieurs joueurs ont déçu et pénalisé leurs coéquipiers. "Ça fait partie de la différence d'écart entre une équipe comme Arsenal et une équipe comme nous, analyse le Normand. Eux sont capables d'être très réguliers au très haut niveau, nous aujourd'hui on peut faire des coups. C'est tout le travail qui nous reste à faire."
- Les limites de l'effectif -
En pleine confiance la saison passée, ses joueurs avaient réussi une performance inespérée pour le club: atteindre la deuxième place de la Ligue 1, à un point seulement du Paris Saint-Germain, au tout autre budget et à l'effectif bien plus impressionnant.
Mais plusieurs chefs de file du groupe lensois ont perdu de leur superbe cette saison. Propulsé capitaine et désormais international français, Brice Samba effectue une campagne de Ligue des champions décevante, ponctuée d'erreurs de jugement et d'une incapacité globale à peser dans les résultats de son équipe.
Roc défensif la saison dernière, Kevin Danso n'a plus le même impact non plus. Le tandem composé de Nampalys Mendy et Salis Abdul Samed est aussi trop juste au milieu de terrain, tout comme Adrien Thomasson et Angelo Fulgini, sans solutions en soutien du buteur Elye Wahi.
Mais il convient de le rappeler: jouer les premiers rôles en Ligue 1 et participer à une compétition européenne, peu importe son échelon, constitue déjà une réussite formidable pour Lens au regard de son budget.
"On savait dès le début de la compétition que ça allait être difficile pour nous parce qu'on était le Petit Poucet avec trois-quatre équipes", reconnaît Florian Sotoca.
Le cap est désormais fixé pour les Sang et Or et leur capitaine Franck Haise, qui rappelle ses fondamentaux: "Restons toujours dans notre identité de jeu, d'efforts, d'intensité, pour pouvoir exister."
D.Cano--ESF