El Siglo Futuro - Euro en petit bassin: premières Marseillaises pour Kirpichnikova et Tomac

Madrid -
Euro en petit bassin: premières Marseillaises pour Kirpichnikova et Tomac
Euro en petit bassin: premières Marseillaises pour Kirpichnikova et Tomac / Photo: © AFP

Euro en petit bassin: premières Marseillaises pour Kirpichnikova et Tomac

Anastasiia Kirpichnikova, sacrée sur 800 m nage libre, et Mewen Tomac, en or sur 50 m dos, ont fait retentir la Marseillaise pour la première fois de leur carrière en compétition internationale, mercredi à Otopeni (Roumanie) lors des Championnats d'Europe en petit bassin.

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Les deux autres Français engagés en finale lors de cette deuxième journée de compétition, Maxime Grousset et Beryl Gastaldello, se sont parés d'argent, respectivement sur 100 m papillon et 50 m nage libre.

D'origine russe, Kirpichnikova a été privée de compétition pendant un an et demi en raison des sanctions sportives contre la Russie et a été naturalisée française en avril dernier. Elle s'est imposée en 8 min 8 sec 46/100, largement devant l'Italienne Simona Quadarella (8:14.83), médaillée de bronze de la distance aux JO de Tokyo.

Elle remporte ainsi son premier titre international pour la France après avoir décroché en 2021 trois médailles d'or européennes avec la Russie, déjà en petit bassin.

- "Frissons!" -

"Ca ne change rien, j'ai gagné, c'est tout, c'est le plus important", a-t-elle dit en souriant, avant de reconnaître que la Marseillaise la faisait désormais vibrer.

"Quand je nage à l'entraînement et que je pense à la Marseillaise, j'ai des frissons. Parfois j'imagine que j'ai gagné, que j'entends ma première Marseillaise et ça me donne des frissons. (...) Je la connais un peu, pas entièrement!"

A 23 ans, Kirpichnikova a dû passer par une longue période frustrante où elle ne pouvait que s'entraîner sans pouvoir se confronter à la concurrence internationale. "Pour elle, ça a été dur, très dur", a relaté son entraîneur Philippe Lucas, réputé pour ses séances de travail éprouvantes. "Elle a été courageuse, c'est pas facile."

"Elle manque de courses internationales, ça se voit. Et dès qu'elle est dans une course où il y a des filles, elle monte d'un niveau. Elle a besoin de nager comme ça", a-t-il ajouté, en précisant qu'elle devrait toutefois "s'entraîner beaucoup mieux".

Mewen Tomac avait montré la voie en début de soirée en s'imposant en finale du 50 m dos.

Il a battu son record personnel en nageant en 22 sec 84. "Je savais que je pouvais gagner et je le fais donc je suis super content", a-t-il réagi. "Celle-là, je la voulais, je savais que j'en avais les capacités."

Quadruple champion de France fin octobre, plusieurs fois finaliste et proche du podium au niveau international, il décroche ainsi la première médaille de sa carrière dans un grand championnat, à huit mois des Jeux olympiques de Paris.

- Tomac, la victoire en dansant -

Souvent stressé, le Français de 22 ans a enfin réussi à trouver le relâchement qui lui manquait. "J'ai trouvé une petite technique, je danse et je chante dans la chambre d'appel, ce qui me permet un peu d'évacuer tout ça."

"Comme ça je ne pense pas à ma course, je pense jute à la chanson et ça me permet d'être plus serein dans la tête. J'avais expérimenté ça aux championnats de France, ça a bien marché et du coup je continue."

En progression constante depuis quelques saisons, Tomac pourra encore viser d'autres podiums au cours de la semaine puisqu'il est également engagé sur le 100 et le 200 m dos.

Maxime Grousset, qui visait l'or, a dû se contenter de l'argent sur 100 m papillon. C'est le Suisse Noe Ponti qui s'est imposé en 48 sec 47, surgissant aux derniers 25 m pour signer un nouveau record d'Europe, alors que Grousset, champion du monde de cette même distance en grand bassin l'été dernier, a craqué sur la fin (49.00).

Il pourra se relancer dès jeudi lors de la finale du 50 m nage libre pour laquelle il s'est qualifié, aux côtés de Florent Manaudou.

D.Serrano--ESF